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ÉMACIÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de émacier*.
II.− Emploi adj.
A.− [En parlant d'une pers.] Amaigri, très maigre. Une figure, des mains émaciées; une physionomie, un corps émacié. Synon. sec, décharné, étique, squelettique.Ayant effleuré de ses doigts émaciés sa poitrine sifflante, il tressaillit et se courba, troublé (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 73).Le colonel avait des traits émaciés de colonial hépatique, des cheveux gris (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 213):
Son visage creusé, sa silhouette émaciée, ses prunelles souffrantes étaient là qui me bouleversaient. Bourget, Le Disciple,1889, p. 188.
Emploi subst. Faut-il que moi, l'émacié, l'austère, je doive vous ragaillardir? (Arnoux, Roi,1956, p. 324).
[En parlant de la représentation fig. d'une pers.] Peu à peu, vous arrivez aux mosaïques et aux peintures de l'art byzantin, aux Christs et aux Panagias émaciés, étriqués, raidis (Taine, Philos. art,t. 2, 1865, p. 302).Évidemment il y a aussi l'ancien Rouen, avec les saints émaciés de la cathédrale (Proust, Temps retr.,1922, p. 807).
B.− P. anal. [En parlant de sonorités] Sec, sans ornement. Cette musique émaciée qui agissait instinctivement sur ses nerfs (Huysmans, À rebours,1884, p. 271).J'essaie de rattacher à vous vos a priori d'historien, fit-il, de ce même ton émacié et sans poids, dont il parlait à Christine des Stoïciens (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 446).
P. métaph. Inconsistant. Les barbarismes bossus, les solécismes émaciés, envoûtés dans le grec pur et ferme de mon thème (Giraudoux, Simon,1926, p. 20).La Petite, la Grande Ceinture, cette couronne d'épines à double tortil posée sur la grâce émaciée de Paris (Cendrars, Homme foudr.,1945, p. 276).
Prononc. et Orth. : [emasje]. Ds Ac. dep. 1878. Fréq. abs. littér. : 63.