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SURESTIMER, verbe trans.
A. − Déterminer par estimation un ordre de grandeur, une valeur qui excèdent la grandeur réelle, la valeur réelle. Synon. surévaluer; anton. sous-estimer, sous-évaluer.Cette méthode a donné la majorité des magnitudes galactiques. La magnitude obtenue est un peu surestimée (...) car les régions périphériques de la nébuleuse ne contribuent pas à la formation de l'image (Schatzman, Astrophys., 1963, p. 130).L'or étant légèrement surestimé par rapport à l'argent se cache ou s'évade à l'étranger (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1968, p. 45).
B. −
1. Attribuer à un facteur, à une cause, une importance, un poids excessifs. Synon. exagérer, surévaluer, surfaire; anton. mésestimer, sous-estimer, sous-évaluer.La question du prêt est capitale. On s'est bientôt rendu compte, dans plusieurs pays (...), qu'il ne fallait pas surestimer la lecture sur place et sous-estimer le plaisir de la lecture individuelle au logis (Civilis. écr., 1939, p. 52-14).
Surestimer l'importance, le poids, le rôle, etc. de. Accorder une importance trop grande, un poids trop grand, un rôle trop grand à. Il semble prudent de ne pas surestimer l'influence de la précocité du mariage, sur la progression de la stérilité avec l'âge (Tiers Monde, 1956, p. 153).
On ne surestimera jamais assez, on ne saurait surestimer. [Formule marquant l'extrême importance d'un facteur] On ne saurait donc surestimer le rôle historique du berger qui se base en fin de compte sur l'utilisation des animaux domestiques (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 69).
2. Attribuer (à une personne) des qualités, une valeur, une importance qu'elle n'a pas. Voyons, Marc, je me sens ridicule (...). Il faut vraiment que vous soyez un pauvre type pour vous mettre dans des états pareils à propos d'une bonne femme comme moi (...). J'ai horreur qu'on me surestime (Sartre, Sursis, 1945, p. 279).
Empl. pronom. réfl. Le paranoïaque se surestime jusqu'au grotesque et finalement délire (Mounier, Traité caract., 1946, p. 590).
Prononc. et Orth.: [syʀ εstime], [-ʀe-], (il) surestime [-stim]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1620 [éd.] « estimer hautement » (Aubigné, Hist. univ., XIV, 8 ds Hug.); 2. 1872 « estimer une personne, une chose au-delà de sa valeur » (Littré). Dér. de estimer*; préf. sur-*. Fréq. abs. littér.: 19.
DÉR.
Surestimation, subst. fém.Estimation excessive. Tout laisse à penser que la crise est née d'une gigantesque surestimation du marché par cette industrie dominante [l'automobile] dont les difficultés se sont étalées concentriquement autour d'elle (Univers écon. et soc., 1960, p. 32-13).Surestimation de soi. Fait de se surestimer. Sans doute un certain non-conformisme agressif, une arrogance et une susceptibilité ombrageuse, une certaine surestimation de soi faite de complaisance et d'angoisse apparaîtront-elles plus tard dérisoires au jeune homme qui sort de l'adolescence (Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 404). [syʀ εstimasjɔ ̃], [-ʀe-]. 1reattest. 1867 (Horn, L'Écon. pol. avant les physiocrates, Paris, Guillaumin, chap. IV, p. 83: la surestimation du métal précieux est l'unique cause des malheurs de la France); de surestimer d'apr. estimation*. − Fréq. abs. littér.: 12.