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SUFFOCANT, -ANTE, adj.
A. − [Corresp. à suffoquer I]
1. Qui cause une suffocation, qui gêne ou empêche la respiration. Synon. asphyxiant, étouffant.Atmosphère, chaleur, vapeur suffocante. L'odeur suffocante des vapeurs de formol incommode les ouvriers (Boullanger, Malt., brass., 1934, p. 450).
CHIM., DÉFENSE, surtout au plur. Gaz suffocant. Gaz de combat qui entraîne la suffocation. V. gaz B 1 b ex. de Romains.Empl. subst. masc. On croit généralement que l'ypérite, contrairement aux suffocants, s'attaque aux petites bronches plutôt qu'aux alvéoles, et qu'elle altère moins profondément les échanges gazeux (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 888).
2. [En parlant d'un lieu] Où l'on suffoque. Nous nous engouffrons dans un wagon de seconde, surchauffé, suffocant (Colette, Cl. école, 1900, p. 180).
3. Au fig.
a) Qui provoque une sensation d'étouffement. Etre menacé de ne plus sortir d'une même nuance et bientôt d'une même famille [à l'Académie] (...) et cela quand tout change et marche autour de nous; - je n'y tiens plus (...) c'est étouffant à la longue, c'est suffocant (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 1, 1862, p. 410).Je l'amenai à des confidences. Il me dit que l'amour trop concentré d'une mère, sans relâche ni contrepoids, est une chose suffocante pour un jeune homme (Chardonne, Dest. sent., I, 1934, p. 42).
b) Qui rend stupéfait, qui cause une très vive surprise. Synon. ahurissant, renversant, stupéfiant.Réponse suffocante. (Dict. xxes.).
B. − [Corresp. à suffoquer II; en parlant d'une pers.]
1. Qui suffoque, qui étouffe, qui respire difficilement. Que de fois, cherchant un peu d'air, suffocant, j'ai connu le geste d'ouvrir des fenêtres (Gide, Paludes, 1895, p. 144).
2. Suffocant de.Qui est en proie à (une vive émotion). Le hideux Shylock, suffocant d'amour et de haine (Milosz, Amour. init., 1910, p. 73).
Prononc. et Orth.: [syfɔkɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Distinguer: suffoquant, part. prés. de suffoquer et suffocant, -ante, adj. V. supra A et B. Les dict. ont longtemps réservé le sens B au part. prés., l'écrivant suffoquant. Voir Hanse Nouv. 1983. Étymol. et Hist. 1. Déb. xves. « qui fait perdre la respiration » air suffoquant (Evrart de Conti, Probl. d'Arist., B. N. 210, fo56 vods Gdf. Compl.); spéc. 1698, 14 avr. catarrhe suffoquant (Lettre de Racine à J.-B. Racine ds Œuvres compl., éd. R. Picard, t. 2, p. 605); 2. a) 1823 « qui provoque un sentiment de gêne, de contrainte » (Boiste: le despotisme est suffocant); b) 1866 « id. » (Amiel, Journal, p. 358: dame importante et suffocante); 3. 1866 « qui a la respiration coupée » (Verlaine, Poèmes saturn., p. 72); 4. 1915 « qui cause la stupéfaction » (Gide, Journal, p. 507: suffocant communiqué). Part. prés. adj. de suffoquer*. Fréq. abs. littér.: 102. Bbg. Gohin 1903, p. 236. − Quem. DDL t. 28.