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ROUSSIN1, subst. masc.
A. − Au Moyen Âge, cheval entier, trapu, qui servait de monture à la guerre ou à la chasse. Messire Nicole Lowe lui donna un roussin (...). Le roussin valait trente francs (A. France, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 411).Joinville nous le montre [Louis IX] chevauchant péniblement à l'arrière-garde, monté sur un petit roussin, aux côtés de Geoffroy de Sergines (Grousset, Croisades, 1939, p. 364).
B. − Vieilli
1. Cheval de bât; p. ext., cheval, souvent péj., mauvais cheval. L'étrillage des roussins galeux (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 10).Ils sont très habiles maquignons, ils arrivent à faire d'un vieux roussin une bête fringante, au moins pendant les heures du marché (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p. 95).
2. Plais., fam. Roussin (d'Arcadie). Âne. L'âne de la cure était un roussin fort têtu (Nerval, Illuminés, 1852, pp. 134-135).Quelle pauvre création (...) que Figaro à côté de Sancho! Comme on se le figure sur son âne, (...) talonnant le roussin, tout en causant avec son maître (Flaub., Corresp., 1853, p. 323).
REM.
Roussiner, verbe intrans.,pop., vulg., vieilli. Lâcher des vents. Roussiner: Péter, sans plus de façon qu'un âne, qu'un roussin (Larch.1859, p. 93).
Prononc. et Orth.: [ʀusε ̃]. Homon. roussin2. Att. ds Ac. dep. 1694. Ac. 1718, 1740: ,,Quelques-uns écrivent roucin``. Étymol. et Hist. 1350 roussin (Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., t. 4, p. 611). Issu de *ruccι ̄nus, var. de *rŭncι ̄nus (d'où l'a. fr. roncin « cheval de charge », ca 1100, Roland, éd. J. Bédier, 758), d'orig. incertaine et controversée. Pour la discussion des différentes hyp. proposées, v. FEW t. 10, p. 576 et Bl.-W.1-5. Rossin « cheval de service » est att. en a. prov. dès 1179 (FEW, loc. cit.). Bbg. Alessio (G.). Saggio di etimologie francesi. R. Ling. rom. 1950, t. 17, pp. 201-202.