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PRUNIER, subst. masc.
BOTANIQUE
A.− Arbre, arbuste appartenant au genre Prunus.
1. Arbre fruitier qui donne des prunes. Prunier d'ente; prunier en fleurs; branche de prunier; sous un prunier. Ou bien un fruit tombait, d'un de ces pruniers bleus de prunes (Pourrat, Gaspard,1922, p. 218).Pruniers Reine-Claude, Mirabelle, Quetsche (...), Saint-Julien (Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 77):
1. Il ne faut pas croire que le temps était mauvais; au contraire, l'année se présentait bien, tout verdissait et fleurissait, les poiriers, les pruniers, les abricotiers étaient déjà blancs et roses avant la fin d'avril. Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 300.
Expr. fam. Secouer qqn, qqc. comme un prunier. Secouer quelqu'un, quelque chose avec force, avec violence; au fig., réprimander fortement quelqu'un, lui faire des reproches bien sentis. Eh! secouez-la comme un prunier et, au besoin, dégradez-y le portrait! criait le vieux Chaudrut (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 275).Il ébranle le petit buffet, le Henri III. Il le secoue comme un prunier. C'est une avalanche de vaisselle (Céline, Mort à crédit,1936, p. 73):
2. Puis la Marie a dit deux fois à l'Albert : − Je te gifle. Puis elle l'a fait. Oui! Puis elle te l'a secoué comme un prunier. Il disait des sales mots; il tirait la queue des filles. Il a eu sa gifle. Giono, Gd troupeau,1931, p. 79.
P. méton. Bois de cet arbre, orné de veines rouges, utilisé en ébénisterie, en tabletterie pour des ouvrages d'agrément. Bois tendres et demi-durs : prunier, poirier, pommier, noyer (Arts et litt.,1935, p. 22-2).
2. [Avec ou sans compl. déterm.] Arbre, arbuste cultivé pour ses qualités ornementales (feuillage pourpre ou belles inflorescences roses, en particulier). Il y avait là des hêtres, des coudriers et des pruniers pourpres (Duhamel, Désert Bièvres,1937, p. 141).Au milieu d'un de ces jardins, un prunier du Japon semble un gros bouquet de roses (Green, Journal,1942, p. 211).
3. Prunier épineux. Prunellier. Les fruits du prunier épineux ou prunelles sont très-connus (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog.,t. 2, 1821, p. 583).
B.−
1. (Genre) Prunier/genre des pruniers. Synon. vieilli de (genre) Prunus (v. prunus).Il suinte, de tous les arbres du grand genre Prunier, une matière visqueuse qui (...) forme une véritable gomme (Privat-Foc.1870).V. abricotier ex. 1.
2. Prunier (domestique). Espèce appartenant à ce genre, comprenant de nombreuses variétés donnant différentes sortes de prunes. L'introduction du prunier domestique (...) d'Asie en Europe ne semble guère remonter au-delà de 2000 ans (Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 21).Le Prunier est une espèce très résistante (Alpha Flore, Alpha éd., t. 9, 1979, p. 75).
Prononc. et Orth. : [pʀynje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) Ca 1200 pruner (Otinel, éd. F. Guessard et H. Michelant, 1054); ca 1256 pronnier (Aldebrandin de Sienne, Le Régime du Corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, 54, 19); ca 1393 prunier (Ménagier, II, 51 ds T.-L.); b) 1874 secouer (qqn) comme un prunier (Gobineau, Pléiades, p. 96). Dér. de prune*; suff. -ier*. Le choix de prunier, plutôt que de tout arbre fruitier dont on peut faire tomber des fruits en le secouant, s'explique sans doute par le sens de « coup, blessure » qu'a pris prune* au xives. (Rey-Chantr. Expr. 1979). Fréq. abs. littér. : 140. Bbg. Cronenberg (A.). Die Bezeichnung des Schlehdorns im Galloromanischen. Jena und Leipzig, 1937, pp. 60-69.