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* Dans l'article "PRÉMATURÉ, -ÉE,, adj."
PRÉMATURÉ, -ÉE, adj.
A. −
1. Qu'il n'est pas encore temps d'entreprendre, qu'il convient de différer. Affaire, démarche, entreprise prématurée. Ne m'avez-vous pas dit au printemps que vous considériez des fiançailles comme prématurées? (Gide, Porte étr., 1909, p.531).Je fixai donc au 7 au matin le début de notre offensive en Haute-Alsace. Cet ordre parut prématuré à la 1rearmée (Joffre, Mém., t.1, 1931, p.242).On peut même estimer que le recours prématuré à l'idée de constitution transcendantale nuit à la compréhension de la conscience (Ricoeur, Philos. volonté, 1949, p.52).
Il est prématuré de + inf.Il est trop tôt pour. Pour aujourd'hui, ce serait prématuré de vouloir détruire les nosographies et les noms des maladies. La médecine expérimentale physiologique n'est pas assez avancée (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.99).
2. Qui a été fait trop tôt.
Nouvelle, information prématurée. Nouvelle, information annoncée avant qu'elle ne soit réalisée. Lorsque l'United Press transmit le 8 novembre 1918 la nouvelle prématurée de l'armistice, elle porta à son propre crédit un coup dont elle fut longue à se remettre (Civilis. écr., 1939, p.40-10):
1. L'information et la dépêche étaient, certes, prématurées. Mais sans doute avaient-elles pour but d'amener les Américains à surmonter leurs arrière-pensées que n'approuvaient pas les Anglais. De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p.303.
B. −
1. Qui se produit, se développe avant le temps normal, plus tôt qu'à l'ordinaire. Synon. hâtif, précoce; anton. tardif.Fruit prématuré; veuvage prématuré; mort, vieillesse prématurée; succès prématuré. Avait-il, le justifiant au besoin par la mort de son père enlevé assez jeune, le pressentiment de sa fin prématurée? Sans doute un tel pressentiment semble impossible (Proust, Temps retr., 1922, p.850).La chaleur prématurée de la saison était visible dans l'air (Aragon, Beaux quart., 1936, p.274).
[P. méton. du subst.] V. ceinture ex. 1.
2. MÉD. et lang. cour.
a) Qui se produit avant terme. Une naissance prématurée et le sentiment d'angoisse qui lui succède pendant un certain nombre de jours peuvent définitivement marquer les frayages de la sensibilité (Mounier, Traité caract., 1946, p.591):
2. Mais devant le berceau de l'enfant (...): −Accouchement prématuré... Pas même huit mois... À une autre époque de l'année, il serait probablement trop tard (...) qu'on envoie immédiatement une couveuse... Martin du G., Devenir, 1909, p.197.
b) Bébé prématuré, enfant, nouveau-né(e) prématuré(e) et, p.ell., subst. (plus fréq.), prématuré(e). Enfant né viable avant terme (par convention, avant la trente-septième semaine révolue de la grossesse) et donc nécessitant des soins spéciaux. Soins aux prématurés; centre de clinique pour prématurés; salle des prématurés d'une maternité, d'un hôpital. Est considéré comme prématuré tout enfant qui naît avant la date présumée et dont le poids n'excède pas 2,500 kg (Moret, Gueniot, Manuel pratique de l'assistante soc., 1953, p.92).Plus le nouveau-né prématuré est jeune et de faible poids, plus il est fragile (R. Debré, Venir au monde, Paris, Fayard, 1976, p.163):
3. Quand un enfant arrive en plein hiver dans le hall, et qu'on attend un ascenseur qui n'arrive pas, le prématuré dans sa couveuse, avant d'entrer dans les services, doit quelquefois attendre quelques minutes, pendant lesquelles il peut perdre un ou deux degrés... A. Minkowski, Pour un nouveau-né sans risque, Paris, Stock, 1976, p.42.
REM. 1.
Prématuration, subst. fém.,méd., obstétr. Naissance prématurée, avant terme. La prématuration du kangourou. P. métaph. Cette excitation précoce de l'intelligence, cette excitation sans frein (...) cette prématuration, si l'on peut dire, de la sensibilité et de l'esprit (Barrès, Cahiers, t.7, 1909, p.225).
2.
Prématurité, susbt. fém.a) Arboric. Maturité précoce. À la période de maturation succède la maturité de consommation (...). Les stades antérieurs sont dits de prématurité (Boulay, Arboric. et prod. fruit., 1961, p.69).b) Méd. État d'un enfant prématuré. Le dépistage et la prévention des grossesses dites à haut risque restent les armes les plus efficaces contre la prématurité (Le Monde, 27 nov. 1974ds Gilb. 1980).
Prononc. et Orth.: [pʀematyʀe]. Ac. 1694 et 1718: pre-; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist.1. a) 1632 «qu'il n'est pas encore temps d'entreprendre, d'exécuter» (J. Felix, Comptes rendus des échevins de Rouen, II, 85); b) 1690 «qui mûrit avant le temps ordinaire» (Fur.); 2. 1680 «qui se développe, qui se produit avant le temps normal, spéc. des qualités de l'esprit et des passions» (Mmede Sévigné, Lettres, éd. Monmerqué, t.6, p.337); 1685 mort prématurée (P. Gillet, La Seconde Philippique de Cicéron, Trad. nouv., p.203 ds Fr. mod. t.22, p.66); 3. 1901 subst. (J. Comby, Formulaire, p.553 ds Quem. DDL t.8). Fait sur le lat. praematurus «précoce, hâtif», comp. de prae «avant» et de maturus (mûr*). Fréq. abs. littér.: 342. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 378, b) 468; xxes.: a) 374, b) 655.