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POUPARD, -ARDE, subst. masc. et adj.
I.− Subst. masc.
A.−
1. Nourrisson bien portant, gros et joufflu. Le grand-père prit le marmot, il le baisa, le trouva délicieux et ravissant; il lui parla le parler des nourrices, prophétisa que ce poupard deviendrait plus grand que lui (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 45).Elle le regarde en gros, puis en détail [son amant], considérant notamment avec lassitude et placidité l'objet qui l'avait tant occupée pendant un jour et deux nuits et qui maintenant ressemblait plus à un poupard après sa tétée qu'à un vert grenadier (Queneau, Zazie,1959, p. 251).
2. Au fig., arg. Nourrir le poupard. Préparer de longue main une affaire, combiner un vol, un cambriolage. C'est (...) un petit poupard, que moi et ma femelle nous nourrissions depuis deux mois, et qui ne demande qu'à marcher (Sue, Myst. Paris,t. 8, 1843, p. 134).
B.− Poupée représentant un bébé. Synon. poupon, baigneur.Poupard garni de 3 jolis mouchoirs (Catal. jouets[Louvre], 1936).
C.− P. anal. Personne au physique replet, au visage rond, rose, semblable à celui d'un bébé. Tu ne connais pas Dieudonné!... C'est un poupard qui a dix ans. Un gros patapouf! (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 7):
Sous les brouillards incessants, les traits [des vieillards en Angleterre] grossissent et se déforment. Alors, ce ne sont plus que de gros poupards bouffis, remarquables pourtant par l'acuité du regard, et, sous la lourde paupière, par je ne sais quelle discrète et minutieuse observation. Michelet, Chemins Europe,1874, p. 46.
II.− Adj. [Corresp. à supra I C] Pierre Portal : un gars d'Alsace, blond, poupard : des yeux bleu faïence, des yeux de « bonne nature » (Martin du G., J. Barois,1913, p. 323).
[P. méton., en parlant de l'apparence d'une pers., de son expression] Air, visage poupard. Une figure joviale et épanouie (...). Les cheveux étaient blancs, les traits poupards (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 110).[Marguerite de France, sur un portrait] est tellement masquée par sa toilette et engoncée dans sa fraise, qu'on a besoin de savoir tout son charme pour être sûr que cette figure pouparde n'en manquait pas (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 8, 1853, p. 395).
Prononc. et Orth. : [pupa:ʀ]. Homon. poupart. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1210 popart « enfant au maillot » (Raoul de Houdenc, Méraugis, éd. M. Friedwagner, 1106); 2. 1680 poupard « poupée représentant un bébé » (Rich.); 3. 1822 p. ext. « personne au visage joufflu » (Michelet, Mémor., p. 204); 1830 adj. (Id., Journal, p. 68). Dér., au moyen du suff. -ard*, d'un représentant du lat. pop. *pŭppa, issu du lat. pūpa « petite fille; poupée », avec redoublement expr. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 120, 142.