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MOURON, subst. masc.
A.− BOTANIQUE
1. Mouron des champs; mouron rouge ou mouron bleu. Plante herbacée annuelle (de la famille des Primulacées) très commune dans les jardins et les champs, aux fleurs solitaires donnant naissance à une capsule qui contient de nombreuses graines toxiques. Le Mouron rouge est une très petite herbe à fleurs rouges, bleues, ou parfois blanches; il ne faut pas la confondre, dans ce dernier cas, avec le Mouron des oiseaux, car ses graines, au contraire, les font périr; son fruit est un pyxide (F. Faideau, A. Robin, Bot. élém.,classe de 5e, Paris, Larousse, 1902, p. 42).
2. Mouron blanc ou mouron des oiseaux. Synon. usuel de alsine; synon. morgeline.Il criait sur un ton gras et traînant : − Mouron pour les p'tits oiseaux! (Zola, Ventre Paris,1873, p. 767).La Stellaire intermédiaire ou Mouron des oiseaux a des graines qui sont le régal des petits oiseaux de volière (F. Faideau, A. Robin, Bot. élém.,classe de 5e, Paris, Larousse, 1902p. 12).V. aussi supra A et alsine ex.
B.− Arg. et pop.
1. Cheveux, et p. ext. poils. Cause à l'aut' (...) Si j'ai du mouron au cul, c'est pas pour t' serin! (Stéphane, Ceux du trimard,1928, p. 65).
2. Loc. verb. Se faire du mouron. Se faire du souci, s'inquiéter. Synon. se faire de la bile*, des cheveux* (blancs), du mauvais sang*.Dieu! avoua-t-elle, c'que j'ai pu me faire comme mouron pour lui. Avec tous ces Fridolins (...) j'avais le trac qu'y se mouille avec eux (Le Breton, Rififi,1953, p. 126).
Prononc. et Orth. : [muʀ ɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. xiies. bot. morun (Gloss. Tours, 331 ds T.-L.); 2. 1768 mouron des petits oiseaux « morgeline » (Valm.); 3. 1878 « cheveux » (Rigaud, Dict. jargon paris., p. 62 : ne plus avoir de mouron sur la cage : « être chauve »); 4. 1948 se faire du mouron « se faire du souci » (Lacassagne, Devaux, Arg. « milieu », p. 247). Prob. empr. au m. néerl. muer, bot., néerl. muur, all. Miere, Meier, v. FEW t. 16, p. 571b. Le sens 4 est prob. issu du sens 3, cf. se faire des cheveux « se faire du souci ». Fréq. abs. littér. : 23. Bbg. Baldinger (K.). À propos de l'infl. de la lang. sur la pensée. R. Ling. rom. 1973, t. 37, p. 266. − Inès Louro (J.). Estudo lexicológico do port. morugem e do fr. mouron. Boletim de Filologia. 1948, t. 9, pp. 151-173.