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LONGER, verbe trans.
A. − Vx ou littér. Prendre, suivre (un chemin, une route). Longer une allée. J'ai repris quand même ma promenade... J'ai longé les grands boulevards (Céline, Mort à crédit,1936, p. 683):
1. ... l'auto qui roulait le long des voies droites et poussiéreuses de ce quartier frôlait les boîtes de détritus, laissées au bord du trottoir. Dans une rue qu'il longeait ainsi, le docteur compta une douzaine de rats jetés sur les débris de légumes et les chiffons sales. Camus, Peste,1947, p. 1222.
B. − Aller le long et près de quelque chose. Nous longions déjà les remparts, et nous arrivions devant le vieil hôpital (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 91).On tournait ensuite à gauche, pour longer pendant près de deux kilomètres les bords boisés de la rivière (Zola, DrPascal,1893, p. 63).
SYNT. Longer le bois, la Loire, un étang, la clôture, les rives, l'église, une frontière, la digue, la vigne, la grille, une palissade, le fleuve, le chemin de fer, la côte, une façade.
[P. méton., en parlant d'un véhicule, du trajet que l'on effectue, du chemin que l'on emprunte, ou encore des pas] Une heure après, il traversait l'encombrement dominical du Luxembourg. Le trajet longeait des pelouses saturées d'eau, bordées de fleurs d'hiver (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 321).Distincts, d'une sonorité surprenante sur les pavés de pierre, des pas longeaient par intervalles les trottoirs de la petite place (Gracq, Beau tén.,1945, p. 187):
2. Le monument aux morts d'Oran se trouve sur le seul endroit d'où l'on peut apercevoir la mer, une sorte de promenade longeant, sur une assez courte distance, les falaises qui dominent le port. Camus, Peste,1947, p. 1341.
Au fig. Passer près de, à côté de. Il pense à tout ce que ce père a pu souffrir, d'avoir un fils si différent de lui; il aperçoit le martyre possible de cette vie, dont il a peut-être, pendant des années, longé le chagrin sans le voir. Un grand élan de remords, d'affection spontanée, le pousse vers son père (Martin du G., Devenir,1909, p. 202).
MARINE
Longer une côte. ,,Naviguer près et le long de cette côte``. Anton. naviguer au large.Longer le quai, longer les récifs (Le Clère 1960).
Longer un bâtiment. ,,Passer près de ce bâtiment, en faisant une route parallèle à la direction de la quille de ce dernier`` (Bonn.-Paris 1859).
C. − [En parlant de choses] S'étendre le long de. Synon. border, côtoyer.L'aorte descendante continue de longer la colonne vertébrale, s'enfonce un peu dans le bassin (Cuvier, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 270).
En partic. [En parlant de ce qui se situe le long d'une voie, d'un chemin] Les bâtiments longeant la rue Richelieu (Cain, Transform. B. N.,1959, p. 1).
REM.
Longère, subst. fém.,,Bande de terre ou de pré longue et étroite, en bordure d'un chemin ou d'un bois`` (Fén. 1970). C'est aussi mon chemin pour rentrer au Fougeray (...) et tous deux (...) suivirent la longère de la forêt (Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 42).
Prononc. et Orth. : [lɔ ̃ ʒe], (il) longe [lɔ ̃:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. longiez part. passé adj. « tissé, tressé » (Flore et Blancheflor, seconde version, éd. M. M. Pelan, 1779), attest. isolée; 2. 1342 longier « allonger, prolonger » longier ma vye (Renart le Contrefait, 27507 ds T.-L.), attest. isolée; 3. a) 1655 longer le chemin « (d'un animal) enfiler un chemin » (Salnove, La Vénerie Royale); b) 1721 longer une rivière « monter ou descendre sur la rivière » (Trév.); c) 1740 « marcher le long de » (Ac.); d) 1805 « (d'une chose) s'étendre le long de » (Cuvier, loc. cit.). Dér. de long*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 902. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 682, b) 1 396; xxes. : a) 1 518, b) 1 595.