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IMITATEUR, -TRICE, adj. et subst.
A. − [Correspond à imiter I A 2] (Celui, celle) qui imite le comportement, les gestes, les paroles d'autrui. C'est étonnant, le merveilleux imitateur qu'est Léon, imitateur de la mimique, imitateur de la parole et même imitateur de la forme de la pensée; mais ce qu'il y a de curieux, c'est que son étude des gens est tout extérieure et pas le moins du monde morale (Goncourt, Journal,1893, p. 437).
SPECTACLES. Artiste de music-hall qui imite en les caricaturant des personnalités connues, des instruments de musique ou divers bruits. Synon. mime, parodiste, pasticheur.
B. −
1. [Correspond à imiter I B 1] Qui adopte les coutumes, le langage de quelqu'un. Les étrangers, imitateurs des Français (Staël, Allemagne, t. 1, 1810, p. 149).Les Russes sont tellement imitateurs que toutes les maladies de la civilisation se répercutent chez eux (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 326) :
On objectera peut-être que le latin de Bembo est très différent du latin de Saint-Thomas, lequel est très différent de celui de Cicéron : mais il s'agit là, non d'une évolution naturelle et spontanée, mais de modifications faites sciemment par voie d'emprunts; tantôt ce sont des emprunts matériels (reproduction pure et simple de mots et de calques tirés de la langue maternelle de l'imitateur); on traduit en latin des mots et des tours de la langue maternelle. Bally, Lang. et vie,1952, p. 108.
2. [Correspond à imiter I B 3] (Celui, celle) qui prend quelqu'un pour exemple et le copie consciemment ou non. C'est le film qui modèle les attitudes morales ou sentimentales des imitatrices conscientes ou non de Marlène Dietrich ou de Greta Garbo. Pratiquement, ce mimétisme ne constitue pas un progrès, parce que les professionnels de nos studios ne possèdent pas toujours les qualités rares qu'exigerait une telle mission (Arts et litt.,1935, p. 78-6).
C. − BEAUX-ARTS, LITT. [Correspond à imiter I C 2; en parlant d'un artiste ou d'une œuvre] (Celui, celle) qui s'inspire d'un autre écrivain ou peintre. On peut dire de Rubens, de Raphaël, qu'ils ont beaucoup imité et l'on ne peut sans injure les qualifier d'imitateurs (Delacroix, Journal,1859, p. 223).Les froids imitateurs de la forme grecque (Viollet-le-Duc, Archit.,1872, p. 182).Tous les trucs (...) que les savants ont inventés (...) pour faire comme les autres, serviles imitateurs, singes imitateurs, sots imitateurs (Péguy, V.-M., comte Hugo,1910, p. 814).Vingt mille ouvrages (...) qui transformèrent l'art de peindre en une sorte de science exacte et firent naître des milliers d'imitateurs et de plagiaires d'une incroyable habileté (Faure, Hist. art,1912, p.185).
[En parlant d'une chose abstr.] Les images nouvelles sont devenues des clichés. Il faut très longtemps pour que l'œuvre ainsi tuée par une sorte d'envoûtement renaisse à la vie littéraire; il faut que toute la littérature intermédiaire et imitatrice disparaisse dans l'oubli; alors l'œuvre primitive, lavée et réhabilitée, s'offre à nouveau dans sa grâce première (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 297).
Prononc. et Orth. : [imitatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1422 (A. Chartier, Quadrilogue invectif, éd. E. Droz, prol., p. 1, 6 : Alayn Chartier... lointaing immitateur des orateurs); 2. 1508-17 ymitateurs de leurs meurs (Fossetier, Cron. Marg., ms. Bruxelles 10509, fol. 98 rods Gdf. Compl.). B. 1530 imitatrice (G. du Guez, Gramm. publ. à la suite de Palsgr., p. 894 : ja soit que art soit imitatrice de nature). Empr. au lat.imitator, imitatrix « celui, celle qui imite ». Fréq. abs. littér. : 195.