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DURCISSEMENT, subst. masc.
A.− Action ou fait de durcir, de se durcir; état résultant de cette action. Durcissement du pain, des os, du ciment. La condensation des nébuleuses, le durcissement des planètes (Saint-Exup., Lettre otage,1943, p. 397).
Durcissement de la peau, de l'épiderme. Synon. callosité, corne.
1. En partic.
a) Durcissement des artères, des veines, des tissus. Synon. induration, sclérose.Il écoute le battement de l'artère temporale, suppute le durcissement possible des tissus (Bernanos, Joie,1929, p. 629).Le Docteur (...) découvrit la cause du mal dans un durcissement hélicoïdal de la paroi strangulaire du corps thyroïde (Aymé, Passe-mur.,1943, p. 8).
b) Durcissement d'une tumeur. La plupart des bubons se refusaient à percer, comme si la saison de leur durcissement était venue, et ils torturaient les malades (Camus, Peste,1947, p. 1318).
2. Spécialement
a) PEINT. Procédé chimique de formation d'un film de résine ou de colle sur la peinture pour fixer les couleurs.
P. métaph.
1. ... la montée du crépuscule contre les vitres, du côté de l'Ouest, m'attirait seule, et le durcissement du ciel, qui passait d'un rose tout en vapeurs et en flocons au violet le plus compact, à un indigo d'une solidité tinctoriale, garantie. Arnoux, Le Chiffre,1926, p. 73.
b) PHONÉT. Durcissement d'une consonne. Passage de la consonne douce à la même consonne dure. Anton. mouillure (cf. Mar. Lex. 1933, p. 72).
B.− Au fig.
1. Raffermissement de la sensibilité, action de se durcir, de devenir moins sensible ou insensible. Une Henriette en qui évidemment déjà le mépris avait commencé son œuvre de durcissement et d'isolation (M. Butor, La Modification,1957, p. 121).
P. méton. Durcissement de + subst. abstr.Durcissement du caractère. Synon. raidissement, dessèchement.Un bon éducateur cherchera toujours chez eux [les inémotifs] des germes d'émotivité et les développera, afin d'empêcher le durcissement du caractère (Mounier, Traité caract.,1946, p. 239).
2. Raffermissement de la volonté; action de devenir plus ferme, plus énergique. Synon. intensification, raffermissement, renforcement; anton. affaiblissement.Homme dur, ce Trotsky, dont le durcissement volontaire ne détruit pas la secrète humanité (Mauriac, Mémoires intérieurs,1959, p. 137):
2. ... je regrette de ne pas lui avoir dit hier soir [à Mitterand], que le terme d'« endurcissement » dont je me suis servi à son propos et qui l'a peiné, je crois, trahit ma pensée, car il est péjoratif. C'est « durcissement » que je voulais dire. Mitterand s'est durci et non endurci. Mauriac, Le Nouveau Bloc-notes,1961, p. 269.
3. P. anal. [En parlant d'une position, d'une opinion, d'une attitude] Devenir rigide, intransigeant. Durcissement d'une position, de l'opposition. Synon. raidissement; anton. assouplissement.Le durcissement et le vieillissement de nos idées loin de l'épreuve du réel (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 188):
3. Elle [l'Église] la défend [la Charité] dans le cœur de ses enfants, à la fois contre les influences de la haine et contre celles du faux amour; contre le durcissement dû au culte naturaliste de la race ou de la nation, et contre la déliquescence due au culte naturaliste de l'humanité... Maritain, Primauté du spirituel,1927, p. 111.
Prononc. et Orth. : [dyʀsismɑ ̃]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1761 du durcissement et de l'adhérence (Tissot, Avis au peuple sur la santé, p. 128 ds DG.). Dér. du rad. du part. prés. de durcir* (cf. endurcissement); suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 29.