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CORRAL, subst. masc.
A.− Espace découvert, clos par une enceinte généralement de bois.
1. Enclos où est parqué le gros bétail (taureaux) pour y être compté, trié, marqué, en Amérique latine. Fortifier le corral; ouvrir, refermer la porte du corral; chercher les animaux au corral; bétail en route pour le corral; repousser les bêtes vers le corral, dans le premier corral. Une grande confusion de costumes hérissés de quelques armes était prise entre les murs comme un troupeau dans un corral (Malraux, Espoir,1937, p. 797):
1. Quelques cow-boys montés séparent du gros les victimes désignées, les poussent (...) vers un corral enclos de madriers serrés. Genevoix, Routes de l'aventure,1958, p. 94.
2. Dans le sud-ouest de la France, enclos dans un bois où le bétail est enfermé pour la nuit (d'apr. Fén. 1970). Une brèche à travers les troncs d'arbres du corral (Bernanos, Enf. humil.,1948, p. 184).
3. TAUROM. Cour attenant aux arènes où sont parqués les taureaux de combat.
B.− P. méton. Domaine agricole (terres et habitations) constitué autour d'un (ou plusieurs) corral(s).Les terres riches en pâturages du corral; les récoltes du corral; vivre au corral, dans une habitation du corral :
2. En Amérique Latine et dans l'ouest des États-Unis, le corral espagnol est devenu la grande exploitation d'élevage intensif. Synon. de ranch*. George1970.
Prononc. : [kɔ ʀal]. Transcrit avec rr géminées ds Littré. Homon. choral. Étymol. et Hist. 1. 1668 coural « enclos où sont enfermés les troupeaux » (Journal de bord du chirurgien A. O. Exmelin, p. 50 ds Quem.), attest. isolée; 2. 1868 corral (Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, p. 193). Empr. à l'hispano-amér. corral « id. », attesté dep. 1613 (Guaman Poma de Ayala ds Fried.). correspondant à l'esp. de la Péninsule corral « cour intérieure, etc. », attesté dep. ca 1140 (Cantar de mio Cid d'apr. Cor.) qui, de même que l'a. prov. corral « espace, enclos » (fin xiiies. ds Cor.; gasc. courrau « bercail » etc.), cat. corral « id. », est d'orig. incertaine : − une dérivation à partir du lat. currere « courir » (FEW t. 2, p. 1574, note 10; A. Kuhn ds Z. rom. Philol., t. 55, p. 604) est difficile à admettre du point de vue morphol., le suff. -al ne se combinant pas à un rad. verbal; − à une dérivation à partir du lat. currus « char » à travers un lat. vulg. *currale « cirque pour les courses de char » (Cor.; Alc.-Moll.), s'oppose le fait que currus, à l'inverse de carrus (char*), n'a pas d'autre descendant roman. 1 représente une francisation éphémère. Fr. coral « enclos à bétail » est également attesté dans 3 récits de voyage se rapportant à l'Afrique ou à Ceylan (1685 et 1728 d'apr. Flutre ds Etymologica Wartburg, 1958, p. 227; 1860 ds Quem.) : il s'agit là d'empr. au port. curral (v. Flutre, loc. cit.). Fréq. abs. littér. : 218. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) néant, b) 1 659; xxes. : a) néant, b) 38.