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COCOTIER, subst. masc.
Palmier tropical dont il existe un grand nombre d'espèces, la plus connue, le cocotier commun, se composant d'un tronc grêle atteignant une hauteur de 25 mètres, couronné d'un faisceau de larges feuilles vertes portant des fruits disposés en grappes (noix de coco). Des cocotiers porte-noix (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 667).Une lampe d'huile de cocotier (Loti, Le Mariage de Loti,1882, p. 63).Un groupe de palmiers cocotiers s'agite doucement dans la brise (Gide, Journal,1936, p. 1246):
1. Repu du lait des noix et couché sur les palmes, Il s'endormait heureux dans ses frais cocotiers... A. France, Les Poèmes dorés,La Mort du singe, 1873, p. 138.
2. Par le jour chaud et le long midi, le cocotier ouvre, écarte ses palmes dans une extase heureuse, et au point où elles se séparent et divergent, comme des crânes d'enfants s'appliquent les têtes grosses et vertes des cocos. C'est ainsi que le cocotier fait le geste de montrer son cœur. Car les palmes inférieures, tandis qu'il s'ouvre jusqu'au fond, se tiennent affaissées et pendantes, et celles du milieu s'écartent de chaque côté tant qu'elles peuvent, et celles du haut, relevées, comme quelqu'un qui ne sait que faire de ses mains ou comme un homme qui montre qu'il s'est rendu, font lentement un signe. Claudel, Connaissance de l'Est,1907, p. 25.
Cocotier des Maldives. Cocotier géant fournissant le coco de mer (cf. coco1et Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814, p. 62).
Loc. fig., fam. Secouer le cocotier. [P. réf. aux coutumes barbares de certaines peuplades primitives] Se débarrasser des personnes inutiles ou à charge notamment des vieillards impotents. Se moderniser (...), c'est secouer le cocotier, se débarrasser des personnes (H. Bazin, La Mort du petit cheval,1949, p. 53).Au fig. Essayer de faire évoluer une tradition, une situation anormalement stabilisée en examinant avec vivacité les données. Nous allons secouer un peu le cocotier des Minières de Chandernagor (Aymé, Travelingue,1941, p. 147).S'accrocher, se cramponner au cocotier. S'accrocher aux privilèges d'une charge depuis longtemps possédée. À cet âge, refuser de s'effacer, s'accrocher aussi égoïstement au cocotier (A. Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 222).P. ext. Défendre avec acharnement une position acquise. Si mon premier mouvement fut de me cramponner au cocotier, je sus très vite que je pouvais lâcher les mains (Mauriac, Le Nouveau Bloc-notes,1961, p. 210).
Prononc. et Orth. : [kɔkɔtje]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1677 (L'Estra, Relation ou Journal d'un voyage fait aux Indes orientales, Paris, E. Michalet, p. 219). Dér. de coco1*; suff. -ier* avec -t- consonne d'appui à côté de la forme cocoyer (1709 ds Arv.) et de coquier attesté dès 1601 (ibid.) prob. formé d'apr. le port. coquoeiro (v. Arv., pp. 185-187). Fréq. abs. littér. : 146.
DÉR.
Cocoteraie, subst. fém.Plantation de cocotiers. Sur la côte est s'élèvent les cocoteraies (La Forêt fr.,1955, p. 42).Attesté ds Lar. 20e, Lar. encyclop., Quillet 1965, Lar. Lang. fr. avec un ex. de Colette. [kɔkɔtʀ ε]. 1reattest. 1929 (Lar. 20e); de cocotier, suff. -eraie* (v. -aie).
BBG. − Arv. 1963, pp. 179-187. − Darm. 1877, p. 73.