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CELLA, CELLE, subst. fém.
ARCHÉOLOGIE
A.− Dans l'ANTIQ. LAT. Pièce d'habitation où l'on conservait en dépôt des denrées comme l'huile ou le vin.
P. ext.
1. Compartiment, salle des thermes.
2. Petite chambre, pour les voyageurs ou les domestiques :
1. Elle était belle, debout, nue sur le seuil de sa cella dans sa rue de Suburre, sous la torche de résine qui pétillait dans la nuit, quand elle chantait lentement sa complainte campanienne et qu'on entendait sur le Tibre de longs refrains d'orgie. Flaubert, Par les champs et par les grèves,1848, p. 343.
Rem. Attesté ds les princ. dict. dep. Ac. Compl. 1842.
B.− RELIGION
1. [Dans un temple gr. ou romain] Sanctuaire interdit aux profanes où était érigée la statue d'une divinité :
2. La cella est fermée, nul n'y entre que le prêtre, l'initié, l'intermédiaire entre le Dieu et le peuple. Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'archit.,1872, p. 202.
P. anal. [Dans une relig. primitive] Enceinte sacrée. Même à Angkor, des statues bouddhiques, au sourire de pardon, se sont assises devant les quatre portes de la cella murée (Loti, Un Pèlerin d'Angkor,1912, p. 231).
Au fig. Avoir accès à la cella. Être initié. Je ne suis pas de ceux qui restent en dehors, sur les marches, j'entre dans la cella (Barrès, Mes cahiers,t. 6, 1907-08, p. 218).
2. P. anal., vx. [Dans la relig. chrét.] Lieu de retraite d'un anachorète, grotte, cabane. Synon. cellule :
3. Violaine est descendue de l'estrade emportant l'enfant. Elle s'enfonce au fond de la cella ménagée dans la paroi de l'édifice en ruine qui lui sert d'abri. Claudel, L'Annonce faite à Marie,1948, III, 2, p. 197.
P. ext. Petit monastère (cf. Lar. encyclop.). Être en celle. Faire partie d'une communauté religieuse; faire retraite pour se préparer à recevoir un sacrement.
Rem. Attesté ds les dict. jusqu'à la fin du xixes. (Nouv. Lar. ill.).
Prononc. : [sela], [sεlla]; [sεl]. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié xiies. cele « ermitage, petit monastère » (Dial. St Greg., éd. W. Foerster, p. 9); 1172 celle (G. de Pont Ste Maxence, S. Thomas, éd. E. Walberg, 3703) − av. 1622 (St François de Sales ds Hug.); 2. 1283 dr. demourer en celle « domicile légal du mineur non marié et non émancipé » (Ph. de Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, 498); 3. 1759 terme d'antiq. lat. (Lettre dans Les Mem. de Trév. d'apr. Trév. 1771). Empr. au lat. class. cella « chapelle dans un temple » (Naevius ds TLL s.v., 761, 50) d'où « petite chambre, endroit reculé », en lat. chrét. « cellule de moine » et « monastère ». Fréq. abs. littér. : Cella : 30. Bbg. Ragueau (F.). Gloss. du dr. fr. rev., corr., augm. de mots et de notes remis ds un meilleur ordre par E. de Laurière. Nouv. éd. Niort, 1882, p. 106.