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BARGE2, subst. fém.
MAR., PÊCHE, TRANSP. Bateau à fond plat ou parfois arrondi, à voile carrée, utilisé pour la pêche en eau peu profonde :
1. Les barges ont une voile carrée sur un mât, à peu près au milieu de leur longueur : elles vont pêcher le long des côtes, aux îles voisines de Mindin, du Croisic et de Quiberon. Will.1831.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
Spécialement
A.− Bateau à fond plat, ayant différents modes de propulsion (voile, remorqueur, etc.), utilisé en eau peu profonde (canal, lac, rivière, fleuve, estuaire), souvent proche de la péniche (cf. Le Clère 1960) :
2. La barge flottait doucement. Sur les rives du canal, les arbres fuyaient à la file. L'écluse était loin. (...). Le remorqueur sifflait en avant. Schwob, Le Livre de Monelle,1894, p. 59.
B.− Voilier à fond plat qui fait du cabotage à l'embouchure de la Tamise et le long des côtes sud de l'Angleterre (cf. Soé-Dup. 1906) :
3. Le (sic) barge, affecté particulièrement au cabotage de la Manche, doit pouvoir remonter les rivières. J. Galopin, Cours de lang. mar.,Matelotage et technol., 1925, p. 85.
C.− Embarcation anglaise d'apparat, appartenant à l'État et utilisée, pour certaines occasions, par des personnalités comme le lord-maire de Londres :
4. ... une fois par an, à la Saint-Michel, le lord maire s'y promène solennellement en barge dorée et c'est aussi par eau que s'avancent les obsèques royales. Morand, Londres,1933, p. 322.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
D.− Péniche de débarquement de troupes et de matériel.
Rem. Attesté dans Lar. encyclop.
Prononc. et Orth. : [baʀ ʒ]. On trouve également la forme berge. Étymol. et Hist. Ca 1100 mar. barge « petite embarcation » (Roland, éd. Bédier, 2465 : l'ewe de Sebre, el lur est dedevant : Mult est parfunde, merveilluse e curant; Il n'en i ad barge, ne drodmund ne caland); 1398 bergue (Ordon. de nov. ds Jal1), attest. isolée; 1404 berge (Ch. de Pisan, Hist. de Charles V, ii, 38 dans Littré); en fr. mod. barge ne désigne plus que diverses embarcations de peu d'importance, v. Kemna, pp. 109-111; il a été supplanté comme terme gén. par le plus récent barque*. Le mot est transcrit en lat. médiév. sous la forme barga (876, Hincmar, Annal., p. 132, 13 dans Mittellat. W., s.v. barca, 1372, 51), à rapprocher du b. lat. barca attesté au sens de « chaloupe » vers l'an 200 dans une inscription du sud du Portugal (Corp. Inscr. lat., II, 13 cité par F. Kluge dans Archivum romanicum, t. 6, p. 231). Le b. lat. barca est d'orig. obsc. L'hyp. communément reçue est celle qui du rapprochement de barca et de barga déduit une base lat. *barica issue du gr. β α ̃ ρ ι ς « galiote égyptienne » (Hérodote, 2, 41, 96 dans Bailly), lui-même empr. à l'égyptien, cf. bari1[le gr. a été transcrit baris en lat. par Properce, 3, 11, 44 dans TLL s.v., 1754, 48] (Diez5; FEW t. 1, p. 251 b; EWFS2; Dauzat 1968; v. aussi Ern.-Meillet, p. 66b; Chantraine, 1968, p. 165b; Walde-Hofm., p. 220). − D'autre part, l'implantation, dès son orig., de barca dans le domaine hisp. (supra et Paulin de Nole [qui vécut à Barcelone ca 393], Carm., 24, 95; Isidore de Séville, Orig., 19, 1, 19 dans TLL s.v., 1748, 69 et 71) a suggéré à Kluge, loc. cit., p. 232 et à Cor., s.v. barca, l'hyp. d'une orig. ibérique. Enfin la coexistence des formes barca et barga en lat. médiév. a suggéré à Thurneysen, Keltoromanisches, 1884, p. 43, l'hyp. d'une orig. celt.; v. aussi Dottin, p. 231. Fréq. abs. littér. : 30.