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UNIVERSITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1214 « communauté, corporation, assemblée » (Ms PARIS B.N. Coll. de Lorraine 975, no322a, éd. par N. de Wailly ds Notices et extraits des mss de la BN t. 28, 2epart., p. 15: Symons li maistres eschaivins et toute li univerciteit de lai citeit de Més; p. 16: nous avons fait ces presentes lettres dou saiel de l'univerciteit wernir); 2. xiiies. « totalité, universalité » (Vie de St François d'Assise, ms. Paris Maz. 1742 [mil. xiiies., anc. cote: 1351], fo4ads Gdf.: tout universitet de bon crestiens); 3. a) 1246 « corporation des maîtres et des étudiants » (Chartularium Universitatis Parisiensis, éd. H. Denifle et E. Chatelain, no153, p. 189 ds G. Hilder, Der scholastische Wortschatz bei Jean de Meun, p. 165: nos mandons a vostre université); ca 1270 (Pierre D'Abernun, Vie de Saint Richard, éd. A. T. Baker, 507, ibid., p. 64: de tute l'université); 1269-78 (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 11464: l'acort de l'Université); b) 1806 « en France, corps des maîtres de l'enseignement public des divers degrés » (Décret du 10 mai 1806 ds B. des Lois de l'Empire fr., Paris, 4esérie, t. 4, juin 1806, p. 527: Art. 1er. Il sera formé, sous le nom d'Université impériale, un corps chargé exclusivement de l'enseignement et de l'éducation publics dans tout l'Empire); 4. a) ca 1255 « établissement d'enseignement (secondaire et) supérieur » (Rutebeuf, La discorde de l'Université et des Jacobins, 24 ds Œuvres complètes, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 239: par lor grant chape roonde Ont versé l'Université); ca 1270 (Pierre D'Abernun, Le Secré de Secrez, éd. O. A. Beckerlegge, 1158: Universitez apparaillez, Estudie en citez establiez); b) 1899 universités populaires (Ch. Gide, Revue Emancipation, nov., p. 166 ds B. Cacérès, Hist. de l'éduc. pop., éd. du Seuil, 1964, p. 59 [communiqué par M. Tournier]: l'idée qui a conduit au mouvement des Universités populaires); c) 1978 université du troisième âge (R. Lepelley ds R. Ling. rom. t. 42, p. 384: l'Université du 3eÂge de Basse-Normandie). Empr. au lat. class.universitas (dér. de universus, v. univers) « universalité, totalité, ensemble; ensemble des choses, univers », b. lat. « corps, compagnie, corporation, communauté », lat. médiév. « toute collectivité religieuse, politique, sociale ou professionnelle (p. ex. chapitre d'une abbaye, ensemble des habitants d'une ville, société d'artisans ou de marchands) » (au xiies. et surtout au xiiies., cf. O. Weijers, Terminol. des universités au XIIIes., Rome, 1987, pp. 23-26), puis, par spécialisation d'empl. universitas magistrorum « corporation des maîtres (ici, ceux de l'université de Paris) » (1208-09 Lettre d'Innocent III ds Chartularium Universitatis Parisiensis, éd. H. Denifle et E. Chatelain, t. 1, no8 ds O. Weijers, op. cit., p. 18); universitas magistrorum et scolarium « corporation des maîtres et des étudiants » (1215 Statuts du légat Robert de Courçon ds Chartularium... t. 1, no20, ibid.) et en empl. abs. universitas même sens (1219, Chartularium... t. 1, no31, ibid., p. 21). Aux sens 4 b et c: la première Université populaire a été créée à Paris en 1898 par Georges Deherme et une Société des Universités populaires fondée le 12 mars 1898 par G. Séailles, H. Michel et G. Deherme (d'apr. B. Cacérès, op. cit., p. 54). La première Université du troisième âge a été créée à Toulouse en 1973 par le Professeur P. Vellas (d'apr. Éduc. 1979).