DRAGÉE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200
dragiees (
Irecontinuation de Perceval, ms. E, éd. W. Roach, 4250); 1808 fig. et fam.
il a avalé la dragée (
Hautel); 1826
tenir la dragée haute (
Delécluze,
Journal, p. 327);
2. 1552 « petit plomb de chasse » (
Rabelais,
Quart Livre, éd. Marty-Laveaux, 2, p. 488); 1792 pop. « balle, projectile » (
Marceau,
Lettre à Westermann ds
Larch. 1880);
3. 1775
dragées de Tivoli (
Valm.);
4. 1792 spéc., pharm.
les dragées de Keyser (
Encyclop. méthod. Méd. t. 5). Prob. du lat. impérial
tragemata « dessert » (gr. τ
ρ
α
γ
η
́
μ
α
τ
α) avec altération inexpliquée de
tr- en
dr-(
drogue* ne semble pas attesté avant le
xives.) et finale mal élucidée (peut-être due à une altération de
tragemata en *
tragea dans les milieux monastiques où le mot semble avoir été d'un usage cour., v.
Du Cange), v.
FEW t. 13, 2, pp. 159b-160a.