OPÉRATEUR, -TRICE, subst.
Étymol. et Hist. 1. 1374
(serfs) operateurs «qui accomplissent, exécutent» (
Oresme,
Yconomique, éd. A. D. Menut, 334c, p.818); 1542 (
A. Sévin, trad. de J.
Boccace,
Le Philocope, livre II, 47 v
o); spéc. 1585 «celui qui fait des expériences, des manipulations (ici d'un alchimiste)» (
Du Fail,
Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t.1, p.324); 1592 «chirurgien» (
Joubert,
Annotations de la Grande chirurgie, p.346); 1611 «charlatan, bateleur» (
Cotgr.); 1896 cin. «celui qui fait les prises de vue» (
Le Progrès de Lyon, 27 sept., 2/5 ds
Giraud); 1914 «celui qui manie l'appareil de projection» (
Coustet,
Traité pratique de cinématographie, t.1
er, p.24,
ibid.); 1924 subst. fém.
opératrice (de téléphone) (
A. Leclerc,
loc. cit.); 1928 radio
opérateur (
Saint-
Exup.,
Courr. Sud, p.4);
2. 1874 mécan. (
Lar. 19e:
opérateur. Organe de machine opposé au récepteur, et qui, à l'aide des mouvements transmis, opère le travail qui est le but final pour lequel la machine a été établie); 1930 «élément indiquant une relation entre deux groupes» (
J. Chim. Phys., p.5
D: La mécanique quantique associe à chaque quantité physique un
opérateur, donc une matrice); 1964
opérateurs syntaxiques (
Cros-
Gardin); 1972 ling. (
Ling.). Empr. au b. lat.
operator, -oris «travailleur» (1
remoitié
iiies.), lat. chrét. «celui qui agit» (début
iiies. ds
Blaise Lat. chrét.), formé sur
operatus de
operari, v.
opérer; au sens radiotechnique l'angl.
operator est attest. dep. 1847 ds
NED Suppl.2.