CÔTÉ, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « partie latérale de la cage thoracique; partie latérale du corps entier » (
Roland, éd. J. Bédier, 1066); fin
xiies.
en costé « à côté, à proximité (d'une personne) » (
Doon de Nanteuil, 45 ds T.-L.);
2. ca 1260 « partie latérale de quelque chose (ici fig.) » (
Rutebeuf, éd. Faral et Bastin, XXXIV, 107);
3. xiiies. [ms.] géom. (
Comput, f
o17 ds
Littré);
4. 2
emoitié
xives. « partie d'une chose par opposition à une autre partie » (
Froissart,
Chroniques, éd. S. Luce, 164, 24); 1409 fig. « ensemble de personnes par opposition à d'autres, parti » (
Bouciq., I, 32 ds
Littré); 1664 « aspect de quelque chose » (
La Rochefoucauld,
Œuvres, éd. A. Regnier, t. 1, p. 301);
5. 1580
a costé « à proximité » (
Montaigne,
Essais, livre 1, chap. 47); 1690
à costé de (
Fur.);
6. 1283
de costé « en ligne indirecte (d'un héritage) » (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, chap. 13, § 446); 1690
regarder de côté (
Fur.); 1787
laisser de côté (
Fér. Crit. t. 1). Du lat. vulg. *
costatum (que l'on peut restituer d'apr. les correspondants romans
REW3, n
o2280), dér. de
costa (côte1*
);
cf. l'adj. lat. class.
costatus attesté par Varron au sens de « qui a de bonnes côtes, c'est-à-dire vigoureux, en parlant de bœufs ».