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VÊPRES, subst. fém. plur.
A. − LITURG. CATH. ET ORTHODOXE. Partie de l'office divin se situant entre nones et complies et se célébrant dans l'après-midi ou autrefois le soir. Vêpres dites, finies; vêpres du dimanche, de Noël, des morts; premier, dernier coup des vêpres; chanter, entendre, lire, réciter, sonner les vêpres; assister aux vêpres; rentrer, sortir des vêpres; à l'heure des vêpres; pendant les vêpres; aller à la messe et aux vêpres. [Les vêpres à la Trappe] ne différaient guère des vêpres adoptées par les bénédictines de la rue Monsieur (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 231).Après le dîner, il fallut repartir pour les vêpres. On y fut tous ensemble. La communiante devant, avec le petit Camille (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 167).V. antienne ex. 3 et heure ex. 9.
Premières vêpres. Vêpres célébrées la veille d'une fête dont elles commencent l'office. Je lis que Huysmans vient de prendre l'habit des novices de Saint Benoît, à Ligugé, le 18 mars, après les premières vêpres de saint Joseph (Bloy, Journal, 1900, p. 395).Deuxièmes, secondes vêpres. Vêpres célébrées l'après-midi d'une fête. Après les deuxièmes Vêpres de saint Joseph, l'on monta dans la chapelle du noviciat (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 124).
Vieilli ou fam. [Sans art.] Vêpres sonnent; chanter vêpres; aller, être à vêpres; revenir de vêpres; le dimanche après vêpres; vêpres et salut. Je viens de réciter vêpres à la lumière D'un crépuscule d'or (M. de Guérin, Poés., 1839, p. 108).Les cloches de Vêpres sonnèrent avec leur habituelle violence (Malègue, Augustin, t. 2, 1933, p. 297).
Expr. fig., rare. Aller de travers comme un chien qui va à vêpres; trotter de biais, de côté comme un chien qui revient de vêpres. Trottant de côté comme un chien qui revient de vêpres, la menette ne laissait plus passer un soir sans aller aux Escures (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 170).
HIST. Les vêpres siciliennes. Massacre des Français par les Siciliens qui débuta à l'heure où les vêpres sonnaient, à Palerme, le 30 mars 1282, sous le règne de Charles d'Anjou. La révolte des Siciliens, restée fameuse sous le nom de Vêpres siciliennes, commença la décadence du royaume français de Naples (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 76).
B. − Vieilli, région. Soir. Synon. région. vêprée.Et surtout ne t'en reviens pas vers elle avant vêpres tombées Il y a des fleurs qui le soir seulement daignent s'entrouvrir (Aragon, Rom. inach., 1956, p. 108).Bonnes vêpres. Bonsoir. « Bonnes vêpres, maître Cornille! » lui criaient les paysans; ça va donc toujours, la meunerie? (A. Daudet, Lettres moulin, 1869, p. 24).
REM.
Vêpre, subst. masc.,vx. Soir. Synon. région. vêprée.Je vous donne, je vous souhaite le bon vêpre (Ac. 1798-1878). Le lendemain, sur le vêpre, elle dit à son père: (...) je reviendrai bientôt (Borel, Champavert, 1833, p. 149).
Prononc. et Orth.: [vε:pʀ ̭]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. A. Ca 1208 liturg. hore de vespres (Geoffroi de Villehardouin, Conquête de Constantinople, éd. E. Faral, § 88). B. 1869 bonnes vêpres! « bonsoir! » (A. Daudet, loc. cit.). A adapt. d'apr. l'a. fr. vespre (v. vêprée), du lat. ecclés. vespera (vies., St Benoît d'apr. FEW t. 14, p. 347 b), cf. vesperae, subst. fém. plur. (Pseudo-Augustin, s.d. ds Blaise Lat. chrét.; ca 700 ds Latham), ou vespera, subst. neutre plur. (anno 529 ds Nierm.; vie-viies., Isidore ds Blaise Lat. chrét.). B plur. de vespre, vêpre (v. vêprée), cf. le prov. bon vespre « bonsoir » ds Mistral. Fréq. abs. littér.: 423. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 443, b) 516; xxes.: a) 1 173, b) 438.