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TRESSAILLANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de tressaillir*.
II. − Adjectif
A. − Qui est agité d'une secousse musculaire, d'un mouvement brusque sous l'effet d'une sensation, d'une émotion vive, subite. Synon. frémissant.
1. [En parlant d'une pers.] Luce tressaillante se cache bravement derrière moi (Colette, Cl. école, 1900, p. 275).Anne-Marie, tressaillante, perdue, ne savait plus ce qui aurait pu la satisfaire (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 243).
− Au fig. Qui se manifeste vivement. Cela nous rend malades, nous fait mal à l'estomac, devenu comme un centre ému d'une sensibilité tressaillante, d'une nervosité vibrante (Goncourt, Journal, 1868, p. 411).L'intellectuel florentin, pour avoir voulu commencer par où la Grèce avait fini, se voyait obligé de se transporter dans une sphère artificielle d'où l'élément tressaillant et vivant que fournit l'inépuisable monde était proscrit (Faure, Hist. art, 1914, p. 382).
2. [En parlant d'une partie du corps] Une voix toute tressaillante de crainte (Lamart., Tailleur pierre, 1851, p. 469).De ses mains tressaillantes de violoniste, agitées au-dessus de sa tête, il relevait fiévreusement les ficelles tombantes de ses cheveux plats (Goncourt, Man. Salomon, 1867, p. 58).
B. − [En parlant d'une lumière] Qui scintille. Sur la Seine, la lumière inscrivait cent petites boucles d'or liquide et tressaillant (Carco, Vérotchka, 1923, p. 142).À chaque décharge le parc de Feuillères se silhouettait sur une lueur tressaillante comme un immense feu follet collé au sol, puis les ténèbres redoublaient (Cendrars, Main coupée, 1946, p. 217).
Prononc.: [tʀesajɑ ̃], [tʀ ε-], fém. [-ɑ ̃:t]. Fréq. abs. littér.: 129.