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TOTALISER, verbe trans.
A. − Rassembler en un total, faire la somme. Synon. additionner.Sur une feuille de calepin, il griffonne une addition. En deux ans et demi (...), il a dépensé, pour la réparation des deux métairies, la construction et l'aménagement des quatre autres, les machines et l'outillage (...) Il s'arrête, n'osant pas totaliser (Martin du G., Devenir, 1909, p. 190).Il totalise les tournées offertes durant la journée (Dabit, Hôtel Nord, 1929, p. 52).
B. − Compter en tout, au total, atteindre le total. Nous marchons déjà depuis six heures. Nous avons dû, à grandes enjambées, totaliser trente-cinq kilomètres (Saint-Exup., Terre hommes, 1939, p. 221).En huit mois, elle a totalisé deux mille cent soixante-dix-sept minutes de retard (Montherl., Incompris, 1944, 1, p. 404).
Fréq. au part. prés. Le roi d'Occident possède quatorze palais principaux, totalisant trois cent quarante-quatre mille lieues de couloirs et de vestibules (Audiberti, Mal court, 1947, II, p. 155). 67 bateaux marchands, totalisant 200 000 tonnes, ont été armés par nous (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 246).
Au fig. Réunir, rassembler. Quel penseur, fût-il le plus illustre, peut prétendre « totaliser » le savoir de sa propre discipline? (Le Figaro littér., 14 juin 1968, p. 22, col. 1).V. banditisme ex. 1.
C. − Considérer l'ensemble, le total. Jules Supervielle (...) rend (...) à l'imagination toute sa souplesse, une souplesse si miraculeuse qu'on peut dire que l'image totalise le sens qui grandit et le sens qui concentre (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 158).
Prononc. et Orth.: [tɔtalize], (il) totalise [-li:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1802 « faire le total de, additionner » (Catineau-Laroche, Nouv. dict. de poche de la lang. fr., Paris, p. 534); 1893 phrases totalisantes (Goncourt, Journal, p. 466); 2. a) 1832 « réunir totalement » (Hugo, N.-D. Paris, p. 215: l'architecte, le poète, le maître totalisait en sa personne la sculpture); b) 1946 totalisant part. prés. adj. « qui a un pouvoir de synthèse » le progrès dialectique est totalisant (Sartre, Matérialisme et Révolution ds Sit. III, 1949, p. 157); c) 1947 proposition totalisante (Lal.); 3. 1936 « atteindre le total de, comprendre au total » cela totalisait cinq heures (Montherl., Pitié femmes, p. 1139); 4. 1939 « avoir au total à son actif » (Saint-Exup., loc. cit.). Dér. de total*; suff. -iser*. Fréq. abs. littér.: 30.
DÉR.
Totalisation, subst. fém.a) Action d'additionner, opération consistant à faire le total. Totalisation des dépenses, des résultats. Le plus gros travail du recensement sera le tri, le décompte et la totalisation (Berkeley, Cerveaux géants, 1957, p. 62).b) Action de considérer l'ensemble, le total, de synthétiser. Un artiste qui voudrait réaliser une totalisation des découvertes d'un Giotto, d'un Léonard et d'un Cézanne, nous apparaîtrait comme une espèce de monstre condamné à l'impuissance ou à la folie (Lhote, Peint. d'abord, 1942, p. 76). [tɔtalizasjɔ ̃]. 1reattest. 1818 (Marguery, Nouv. dict. de la lang. fr. ds Quem. DDL t. 22); de totaliser, suff. -(a)tion*. − Fréq. abs. littér.: 11.