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TONIFIER, verbe trans.
A. − MÉD. Rendre tonique, plus élastique (un tissu organique). Synon. raffermir.Tonifier la peau. Chaque matin je retournais vers ces rochers, faisais ma cure. Bientôt l'excès de vêtement dont je me recouvrais encore devint gênant et superflu; mon épiderme tonifié cessa de transpirer sans cesse et sut se protéger par sa propre chaleur (Gide, Immor., 1902, p. 401).
B. − (Re)donner de la vigueur, de l'énergie. Synon. vivifier.
1. MÉD. [Physiquement] Pour moi, ayant débuté dans l'existence par l'huile de foie de morue, j'alternai vigoureusement les fers et les quinquinas; mais toujours me répugna le grand air qui seul m'eût tonifié sans m'échauffer (Barrès, Homme libre, 1889, p. 44).L'on but un coup de vin dans l'assiette chaude. Cela ouvre en le tonifiant l'estomac (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 163).
P. anal. [En parlant d'un vin] Rendre plus fort, donner une plus grande teneur alcoolique. Un second vin, récolté plus tard, faible il est vrai, mais utilisable. Tonifié par des apports de sucre répandu sur la vendange avant de la presser, il est bu avec plaisir par le personnel, l'hiver (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. 92).
2. [Moralement, psychiquement] Je me rappelle les détails et toute la physionomie de cette longue séance que nous fîmes, couchés dans la brise purifiante et virile de l'océan. Nos intelligences étaient lucides, tonifiées par le bel air, soutenues par le thé (Barrès, Homme libre, 1889, p. 11).Fleurissoire se sentait ineffablement tonifié par cette lettre (Gide, Caves, 1914, p. 811).
Prononc. et Orth.: [tɔnifje], (il) tonifie [-fi]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1837 « rendre plus ferme, plus élastique un tissu organique » (C. M. Billard, Traité des maladies des enfants, p. 447 ds Quem. DDL t. 8); 2. 1861 air tonifiant « qui a un effet tonique » (Sand, Villemer, p. 64); 1922 part. prés. subst. (Proust, Sodome, p. 641); 3. 1889 « accroître l'énergie psychique » (Barrès, op. cit., p. 11). Formé de toni-, élém. tiré de tonique1* et de -fier, v. -(i)fier. Fréq. abs. littér.: 38.
DÉR.
Tonification, subst. fém.a) Méd. ,,Acte thérapeutique qui traite les vides d'énergie. La tonification stimule l'énergie, elle comble les carences dues aux insuffisances`` (Crépon Acup. 1980). b) Au fig. Action de tonifier. Mais cette expression poétique, tout en n'ayant pas une nécessité vitale, est tout de même une tonification de la vie (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 10). [tɔnifikasjɔ ̃]. 1resattest. a) 1870 « action de tonifier » (Journ. de méd. et de chir. pratiques, XLI, p. 169 ds Quem. DDL t. 8), b) 1964 acup. (Lar. encyclop.); de tonifier, suff. -tion*.