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SOUS-ALIMENTÉ, -ÉE, adj. et subst.
I. − Adj. Qui est alimenté ou qui s'alimente d'une façon insuffisante; dont l'alimentation manque des éléments nécessaires à la bonne santé et même à la vie; qui souffre de sous-alimentation. Les dactylos, les cousettes, sous-alimentées, épuisées par les longues marches, les attentes des autobus de banlieue, les alertes nocturnes, avaient les yeux bouffis, la peau grise sous le maquillage (Vailland,Drôle de jeu, 1945, p. 198).Après trois ou quatre heures de station debout dans la pleine chaleur de l'après-midi, sous-alimentés comme nous étions, nous avions la tête bourdonnante et les membres gourds (Ambrière,Gdes vac., 1946, p. 46).
− [P. méton. du subst.] On épargnait avarement cette pauvre chaleur animale que fournissaient à peine les organismes sous-alimentés. David, sur ces visages, retrouvait des signes connus, la marque de la faim et du froid (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 314).
II. − Subst., surtout au plur. Personne insuffisamment alimentée. Avant cette guerre, les États-Unis comptaient plus de 25 millions de sous-alimentés (Perroux,Écon. XXes., 1964, p. 350).
Prononc.: [suzalimɑ ̃te]. Étymol. et Hist. 1925 (Morand, Europe galante, p. 234 ds Fr. mod. t. 23, p. 141). Dér. de alimenté; préf. sous-*, part. passé empl. adj. de alimenter*. Fréq. abs. littér.: 12.