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ROYAUTÉ, subst. fém.
A. −
1. Fonction de roi ou de reine; exercice du pouvoir royal. Aspirer à la royauté. Le Roi revêtu des ornemens de la royauté (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p. 1585).[Salomon] attribuait aussi au Seigneur sa royauté (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 975).
2. Régime de tout État dirigé par un roi ou par une reine. Synon. monarchie.La France a déjà survécu vingt-sept ans à l'Empire, quarante-huit ans à la royauté bourgeoise et soixante-six ans à la royauté légitime (A. France, Orme, 1897, p. 147):
À l'époque du mois d'août dernier, tous les partisans de la royauté se cachoient; quiconque eût osé entreprendre l'apologie de Louis XVI eût été puni comme un traître. Robesp., Discours, Jug. Louis XVI, t. 9, 1792, p. 124.
SYNT. Royauté absolue, constitutionnelle, libérale; royauté élective, sacrée; royauté mérovingienne; royauté féodale; royauté française; royauté de Juillet; partisan de la royauté; abolir, renverser, rétablir la royauté.
Ancienne, vieille royauté. Régime monarchique d'avant 1789, en France. Le Directoire (...) craignant le retour de l'ancienne royauté (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 466).
[Avec personnification] À la fin du XVesiècle, la royauté donne à la route un regain d'activité en créant les postes (Pineau, S.N.C.F. et transp., 1950, p. 106).
P. méton. Territoire ayant ce régime politique; durée de ce régime dans un État donné. Joanny Léniot s'enivrait d'histoire romaine. Les temps légendaires, la royauté et les débuts de la République lui importaient peu (Larbaud, F. Marquez, 1911, p. 123).De petites royautés, dont quelques noms seuls nous sont parvenus, entrent dans la charpente des empires du Tigre et Euphrate (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 213).
3. Vice-royauté*.
4. P. anal. Royauté du Christ. Félix Faure donc, fut dans l'obligation, pour défendre sa royauté, de combattre ses ministres (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 192).Adoration du roi des rois, dont la royauté universelle est proclamée avec une ferveur grandiose par Israël (Weill, Judaïsme, 1931, p. 145).
B. − Caractère royal de quelque chose. Synon. magnificence, richesse, splendeur.Elle n'offrait pas au premier regard (...) cette royauté du port qui [fait] dire d'une femme qu'elle est très belle (Bourget, Disciple, 1889, p. 121).La royauté de son décor [de Versailles] (Barrès, Leurs fig., 1901, p. 325).
C. − Suprématie, prépondérance, domination, influence prédominante. Royauté intellectuelle, littéraire, spirituelle; royauté de l'esprit, du génie; royauté de la femme; royauté sur les âmes; exercer une royauté sur qqc. La dignité de l'homme de lettres, son indépendance, sa royauté, ne sont qu'à ce prix (L. Blanc, Organ. trav., 1845, p. 231).La royauté du Times est assurée par un grand administrateur, John Walter II, et de remarquables éditeurs (Barnes, puis Delane) (Civilis. écr., 1939, p. 36-6).V. canonisation ex. 2.
Prononc. et Orth.: [ʀwajote]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1140 realted « royaume » (Geoffroi Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 4678); 2. 1155 realté « dignité de roi, pouvoir royal » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 10380). Dér. de royal*; suff. -té*; cf. le m. fr. royalité « royauté » xves. [ms.] (Courcy, Hist. de Grece, Ars, 3689, f o85b ds Gdf.), lat. médiév. regalitas, -atis « pouvoir royal, dignité » ca 1115 ds Latham. Fréq. abs. littér.: 1 107. Fréq. rel. littér.: xixes: a) 2 870, b) 1 516; xxes.: a) 932, b) 884. Bbg. Carmignac (J.). Règne de Dieu ou royaume de Dieu? Foi Lang. 1976, n o1, pp. 38-41. − Dub. Pol. 1962, p. 413. − Vardar Soc. pol. 1973 [1970], pp. 305-306.