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RÂPEUX, -EUSE, adj.
A. − Rugueux au toucher (comme l'est la surface d'une râpe). La chatte était couchée sur le flanc, dans un panier rempli de chiffons, où grouillaient de petites boules de poils gluants qu'elle léchait et pourléchait de sa langue râpeuse (Martin du G., Thib., Consult., 1928, p. 1055).Jules (...) se coupait la barbe avec une lame de rasoir qu'il tenait nue entre ses doigts, raclait une couenne râpeuse et enflammée (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 364).[Le lit] était recouvert d'une étoffe verte et râpeuse (Sartre, Mots, 1964, p. 132).
B. − P. anal. ou au fig.
1. [En parlant d'une boisson] Qui a une saveur âpre et rude. Trub (...) m'entraîna chez un marchand de vins où je bus quelques gorgées d'un liquide brûlant et râpeux (L. Daudet, Morticoles, 1894, Nid du Condor, p. 99).Je (...) bus avec délices le gin râpeux et poivré (Genevoix, Laframboise, Nid du Condor, 1942, p. 186).
2. [En parlant d'un son, d'une voix] Qui évoque le bruit de la râpe. J'étais malade: une toux rapeuse qui me mettait la poitrine à vif (Genevoix, Seuil guitounes, 1918, p. 264).[Courteline] était là tendant sa petite main réticente, annoncé de loin par sa voix râpeuse que j'appelais sa voix de chauve-souris (Colette, Pays connu, 1949, p. 93).
3. Grossier, imparfait, qui manque de perfection et de finesse. Ce qui l'horripilait davantage [des Esseintes] (...) c'était la contexture de ces vers râpeux et gourmés [de Virgile] (Huysmans, À rebours, 1884, p. 37).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑpø], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935. Supra Genevoix: rapeuse. Étymol. et Hist. 1. Av. 1577 « hérissé d'aspérités, rude au toucher » (R. Belleau, Œuvres poétiques, Disc., I, 12 ds Gdf. Compl.); 2. 1869 « (boisson) qui a une saveur âpre » (Flaub., Éduc. sent., t. 2, p. 160); 3. 1869 « (son, voix) qui évoque le bruit d'une râpe » (Littré). Dér. de râpe*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér.: 39.