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* Dans l'article "PUNAISE,, subst. fém."
PUNAISE, subst. fém.
A. − ENTOMOL. Insecte hémiptère hétéroptère, terrestre ou aquatique.
1. [En parlant de l'espèce la plus connue] Insecte de forme ovale et aplatie, à odeur repoussante, hématophage et parasite de l'homme. Punaise de lit; écraser une punaise; être dévoré, mangé de punaises. Il fallut payer d'avance, et puis m'étendre sur une paillasse, d'où les puces, les punaises et autres vermines me chassèrent bientôt (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 307).Ses locataires (...) lui mandaient qu'il y avait des punaises dans sa maison et que c'était un motif de résiliation (Goncourt, Journal, 1895, p. 884).Les lits de fer ou de cuivre, les sommiers métalliques, sont facilement désinfectables et difficilement envahis par les puces et punaises (Lar. mén.1926, p. 768).
Pop., fam., vieilli. Nid à punaises. ,,Chambre d'hôtel garni`` (Delvau 1866).
Loc. compar.
Être plat comme (une) punaise. Manquer d'agressivité, de défense; fam. être servile. Du côté de ta mère, ils sont plats comme des punaises, mais du côté des Tarde, l'orgueil est indomptable. Et c'est de moi que tu tiens (Anouilh, Sauv., 1938, II, p. 183).
Avoir le ventre plat comme une punaise. ,,Avoir le ventre vide`` (Ac.). Être resté longtemps sans manger.
P. anal., pop., fam.
Femme pour laquelle on n'a aucune estime. C'est une punaise. Ce que vous êtes? Vous êtes une petite punaise prétentieuse (Montherl., Celles qu'on prend, 1950, II, 5, p. 809).
Punaise de caserne. ,,Fille qui fréquente les soldats`` (Fustier, Suppl. dict. Delvau, 1883, p. 44).
Punaise de sacristie. Bigote. Synon. grenouille* de bénitier.Des vieilles dames hargneuses et bornées qu'on appelle punaises de sacristie (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 124).
Pop., région. Punaise! [Exclamation marquant la surprise, le dépit] Les Marseillais qui s'exclament: « (...) Funérailles », ou sur le même ton: « Punaise » (Genet, Pompes funèbres, 1947, p. 84 ds Rob. 1985).
2. [En parlant d'autres espèces] Punaise phytophage; punaise des bois, des fruits, de jardin; punaise d'eau. La punaise aquatique nage renversée entre deux eaux. Ces deux insectes cherchent leur proie (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 194).Végétation luxuriante. Énormes punaises rubis et vert émeraude, lisérées d'un damier jaune et noir (Gide, Retour Tchad, 1928, p. 1000).
B. − P. anal. (de forme). Petit clou court, à tête plate et ronde, employé pour fixer des dessins, des plans, des photos, etc. Un morceau de papier blanc immaculé, qu'il avait fixé avec des punaises de cuivre sur la planche à dessin (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 148).Des punaises fixaient partout des pages de magazines, de journaux, de programmes, qui représentaient des vedettes de films, des boxeurs, des assassins (Cocteau, Enfants, 1929, p. 29).Les peaux sont alors étendues sur des cadres en bois sur le pourtour desquels elles sont fixées à l'aide de grosses punaises appelées picots (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 111).
REM.
Punaisien, -ienne, adj. rare.Qui ressemble à une punaise (supra A 1). Il avait un masque plat, hexagonal, punaisien, parsemé de multiples rides convergentes (L. Daudet, Dev. douleur, 1931, p. 165).
Prononc. et Orth.: [pynε:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1256 « petit insecte à corps aplati et d'odeur infecte » (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 142, 26); 2. a) 1836 « femme de mauvaise vie » (Vidocq, Voleurs, t. 2, p. 38); b) 1901 punaise de sacristie (Bruant, p. 314); 3. 1846 « petit clou à tête plate et ronde, à pointe courte » (Besch. Suppl.); 4. 1947 punaise! exclam. (Genet, loc. cit.). Fém. de l'adj. punais*, empl. subst. Le lat. class. cimex survit dans le domaine d'oc (a prov. cimia, pour les formes mod. v. FEW t. 2, p. 673, ital. cimice, esp. chinche). Fréq. abs. littér.: 176.
DÉR.
Punaiser, verbe trans.Fixer avec des punaises (supra B). Les seules choses qu'il eût ajoutées (...) c'étaient la lampe (...) et les quatre photographies qu'il avait punaisées sur les murs (Butor, Passage Milan, 1954, p. 42). [pynεze], [-ne-], (il) punaise [pynε:z]. 1resattest. a) 1891 « mettre les couleurs par petites touches (en parlant des peintres) » (Huysmans, Là-bas, t. 1, p. 33), b) 1954 « fixer au moyen de punaises » (Butor, loc. cit.); de punaise, dés. -er.
BBG. Quem. DDL t. 24. − Notes de lexicogr. critique. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1985, t. 23, n o1, p. 29.