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PONCTUER, verbe trans.
I.
A. − LING. Mettre des signes de ponctuation dans un texte écrit. Ponctuer une lettre, un manuscrit. Les points que les mouches y avaient imprimés et dont le nombre aurait suffi pour ponctuer l'Encyclopédie méthodique et le Moniteur (Balzac,E. Grandet, 1834, p.55).Nous nous sommes trouvés devant le problème qui attend tous les éditeurs de textes médiévaux: comment ponctuer le texte? (H. Naisds La Ponctuation, Paris-Besançon, t.2, 1979 [1978], p.45).
Empl. abs. On ponctue toujours suffisamment bien en écrivant, comme on marque toujours convenablement les repos en lisant et en parlant (Destutt de Tr.,Idéol. 2, 1803, p.267).Il faut ponctuer après les guillemets (Hugo,Corresp., 1866, p.528).
B. − P. anal.
1. MUS. Diviser une composition musicale en phrases, en périodes, au moyen de pauses, de repos. Il faut (...) que le discours [musical] soit intelligemment ponctué, scandé (Mathis-Lussy,Rythme mus., 1911, p.33).La phrase musicale est en effet ponctuée par des temps d'appui ou des temps d'arrêt que l'on nomme cadences (Caussade,Techn. harm., 1931, p.40).
2.
a) [Le suj. désigne une pers.] Marquer (de gestes, d'exclamations, de silences, etc.) les phrases ou les mots
que l'on prononce. Synon. souligner.Ponctuer une tirade de pauses. Il ponctuait ses phrases de soupirs et faisait, en parlant des choses les plus indifférentes, des clins d'yeux, des airs penchés (Gautier,Fracasse, 1863, p.28):
. Constant, le typographe, exposait les raisons pour lesquelles il avait lâché sa maîtresse, à Benoît, un armurier: −Une salope! répétait-il, ponctuant ces mots de coups de poing sur le zinc. Dabit,Hôtel Nord, 1929, p.41.
que prononce une autre personne. Ponctuer un discours d'applaudissements, d'injures, de sifflets. Elle lui faisait raconter ses conversations de la journée avec Christophe; et elle ponctuait le récit d'observations ironiques (Rolland,J.-Chr., Révolte, 1907, p.433).
b) [Le suj. désigne une chose] Accompagner (quelque chose) d'une manifestation plus ou moins sonore. Applaudissements, sifflets qui ponctuent un discours. Autour des billards, ce n'était qu'appels, rires et disputes (...). Tapageuse gaieté, que le claquement froid des billes ponctuait comme un staccato d'appareil morse (Martin du G.,Thib., Sorell., 1928, p.1172).
Empl. pronom. passif. La rumeur s'assourdissait, se ponctuait de silences que ne troublaient bientôt plus que de légers cris tombant çà et là de branche en branche (Pergaud,De Goupil, 1910, p.176).
II. − Parsemer d'éléments en forme de points, de taches. Arrivant au bleu pâle et clair de l'immense coupole, un vol de quatre ou cinq mouettes ponctuant le ciel immense, nu et limpide (Goncourt,Journal, 1867, p.329).Tes mains, Brasse-bouillon! cria MmeRezeau. Et, comme je ne les remettais pas assez vite sur la table, un coup de fourchette, dents en avant, vint les ponctuer de quatre points rouges (H. Bazin, Vipère, 1948, p.55).
Prononc. et Orth.: [pɔ ̃ktɥe], (il) ponctue [pɔ ̃kty]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1404 poncter «accentuer en lisant» (Christine de Pisan, Le livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V, éd. S. Solente, II, 63); 2. 1550 punctuer «mettre la ponctuation dans un texte» (Meigret, Trette de grammere, p.192); 1513 «marquer les repos dans la récitation d'un poème» (J. Lemaire de Belges, Temple de Venus ds OEuvres, éd. J. Stecher, III, 112); 1833 «souligner par des gestes, des exclamations ce que l'on est en train de dire» (Borel, Champavert, p.226); 3. 1767 «diviser en phrases une composition musicale» (Rousseau); 4. 1679 ponctué «formé d'une suite de points» (Mariotte, 85, 200 ds FEW t.9, p.593b); 1778 «parsemé de taches en forme de points» (Lamarck Flore fr. t.1, p.66); 5. 1862 «parsemer de points» (Th. Gautier, Voyage en Russie, V ds Rob.: [les] étoiles [...] ponctuent l'immensité). Empr. au lat. médiév. punctuare «ponctuer». Fréq. abs. littér.: 72.