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PÉQUENOT, subst. masc.
Pop. et péj. Paysan. Depuis que mes confrères font courir le bruit que je n'ai aucune notion de l'asepsie, la clientèle a foutu le camp, je ne soigne plus qu'un tas de péquenots qui me paient d'une volaille ou d'un panier de pommes (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1093).Nous étions figés l'un en face de l'autre... comme à la messe des péquenots qui ne savent pas quoi faire de leurs mains... (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 91).
P. ext. Homme grossier, inculte, niais et peu dégourdi, dont on fait peu de cas. Repérage scientifique du péquenot moyen, cellules photo-électriques, transmission, et classement des empreintes digitales par télévision du fond de n'importe quel hôtel meublé, détection des ondes humaines et lecture de la pensée, etc. (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 385).Quand quelqu'un qui n'y connaît rien passe devant un éléphant et que son cornac, en douce, lui souffle le mot: «lift», il attrape le péquenot avec sa trompe et se le colle sur le garrot (Vialar, Zingari, 1959, p. 88).
En fonction d'adj. Être péquenot; avoir l'air péquenot. Y en avait qui s'lamentaient, qui chialaient... L'pitaine (...) l'a eu une idée (...). Il choisissait les plus intelligents, les moins péquenots (Vialar, Morts viv., 1947, p. 250).
Rem. Lar. Lang. fr. note (sans donner d'ex.) que le fém. péquenotte est rare. Hanse Nouv. 1983 enregistre le fém. péquenaude.
REM.
Pec, subst. masc.,région. (Midi)., fam. Niais, bêta. Elle me traita de «pec», de «trop aise» (Mauriac, Robe prétexte, 1914, p. 8).Je demandai: −C'est à Brunet? [le chien] −Oui, «le pec», l'innocent, qui rentre ses brebis (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 86).
Prononc. et Orth.: [pεkno], [pe-]. Pt Rob. [ε]; Lar. Lang. fr. [e]; Martinet-Walter 1973 [ε]-, [e]; Rob.: péquenaud, péquenot, pecnot; Lar. Lang. fr.: péquenaud, péquenot, pecquenot. Étymol. et Hist. 1905 «rustre, homme peu dégourdi» (ds Esn.). Orig. incertaine, peut-être dér. de pékin (v. pékin2), pequin «chétif, malingre, ignorant, avare» (v. FEW t.8, p. 158), ou dér. masc. du fém. pecque «femme sotte et prétentieuse» (1630, Chapelain, Trad. de Guzm. d'Alfar ds Livet Molière t.3, 321), peque «femme acariâtre, pécore» (Bessin), «femme ayant une mauvaise langue, femme méchante» (Ardennes) (v. FEW t.8, p. 116); les rapprochements établis par Esn. qui fait de péquenot une var. des formes région. paican, pécot, pégot «paysan», et maladroitement amplifiés par Cellard-Rey 1980, semblent manquer de fondement tant que l'orig. et le cheminement de ces formes ne sont pas établis nettement (v. p. ex. pacant). Fréq. abs. littér.: 14. Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 660. _Hasselrot 20es. 1972, p. 90.