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OGAM, OGHAM, adj. inv. et subst. masc.
LING., PALÉOGR. Écriture ogam, ogham ou, p. ell., ogam, ogham. Première forme d'écriture celtique, retrouvée dans les inscriptions celtiques d'Irlande et du Pays de Galles des ive-viiesiècles. Cet Ogham étoit la manière la plus simple de marquer des sons différens et a, je présume, été la première écriture des peuples (J. de La Tocnaye,Promenade en Irlande, Paris, 1801, p.137 ds Quem. DDL t.18).Le runique semble présupposer un type d'écriture connu sous le nom d'ogam, employé dans des inscriptions par les Celtes en Irlande et en Angleterre à partir du IVesiècle. Cette écriture comporte vingt-quatre sortes de traits, simples et groupés, perpendiculaires et obliques, au-dessus et au-dessous d'une ligne droite. Ces signes correspondent à des lettres; on les lit, selon le cas, de bas en haut ou de gauche à droite (Hist. de l'humanité, II, Antiq., Paris, Laffont, 1967, p.615).
Qui est relatif à cette écriture. Caractère ogam. M. Tylor signale de grandes différences entre l'alphabet ogham et tous les alphabets connus (Revue des cours sc., 2 janv. 1869, p.72 ds Rey-Gagnon Anglic. 1981).
Rem. L'adj. est gén. inv.; on relève cependant la forme ogame: Les écritures runique, ogame et gotique soulèvent un certain nombre de problèmes (Hist. de l'humanité, II, Antiq., Paris, Laffont, 1967, p.615).
REM.
Ogamique, adj.,synon.Écriture ogamique, faite d'entailles pratiquées sur ou à partir d'une arête de la pierre (Hist. de l'humanité, II, Antiq., Paris, Laffont, 1967, p.614).
Prononc. et Orth.: [ɔgam] ou ,,en prononc. irland.`` [o:m] (Lexis 1975). Lar. Lang. fr.: ogam, ogham. Étymol. et Hist. 1801 (J.de La Tocnaye, loc. cit.). De l'irl. ogham, par l'intermédiaire de l'angl. ogham, ogam d'abord att. en 1627 comme terme désignant la lang. obscure des anciens Irlandais puis désignant l'ancienne écriture celt. (1677, ogham dans un texte lat., 1729 ogum; 1794, ogham, 1877, ogam ds NED) appelée ogam ou ogum en a. irl., ogham en irl. mod., ogum en gaélique, et dont l'orig. est attribuée au personnage Ogma qui, selon les légendes irl., avait créé cette écriture pour la transmission d'un lang. secret réservé à des initiés.