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FRATERNELLEMENT, adv.
En frère, d'une manière fraternelle. On se quitte avec peine, on se retrouve avec bonheur, on se cherche, on s'attache, on est deux. C'est ainsi que je m'étais lié fraternellement avec ce camarade de vie (Lamart., Nouv. Confid.,1851, p. 134).Russes et Allemands, fraternellement enlacés, chantant ensemble l'Internationale (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 13):
Levons la tête! Serrons-nous fraternellement les uns contre les autres et marchons tous ensemble, dans la lutte, par la victoire, vers nos nouvelles destinées. De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 126.
SYNT. Accueillir, aimer, embrasser, saluer qqn fraternellement; partager fraternellement un repas; vivre fraternellement avec qqn; marcher fraternellement côte à côte, la main dans la main.
P. métaph. L'ombre (...) confondait fraternellement les pierres, les arbres, les collines, les maisons des hommes (R. Bazin, Blé,1907, p. 264).
En association fraternelle. S'unir fraternellement. Les Templiers et les Francs-maçons (...) s'étant alliés fraternellement (...) instituèrent (...) la maçonnerie écossaise (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 203).
Expr. [En formule, à la fin d'une lettre] Tout le monde, parmi nous, vous serre la main cordialement et moi fraternellement (Villiers de L'I.-A., Corresp.,1866, p. 98).
Prononc. et Orth. : [fʀatε ʀnεlmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1395 [éd. 1537] (Bouteiller, Somme rurale, 103 rods R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 709). Dér. de fraternel*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 131.