Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ÉPOUFFER, verbe trans.
Fam., vieilli
A.− Emploi trans. Faire perdre haleine. Synon. essouffler.Moi qui avais épouffé mes chevaux, pour être sur le boulevard à la sortie du spectacle (Sue, Juif errant,1844-45, p. 67).
B.− Emploi pronom. S'essouffler. Compagnon de mon cœur, reprenait-il en s'épouffant (Arnoux, Juif errant,1931, p. 236).
Loc. S'épouffer de rire. De quoi le duc s'épouffa de rire tout un jour (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 45).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Un emploi arg. du verbe trans. au sens de « se jeter sur quelqu'un à l'improviste ». Les charrieurs à la mécanique ne sortiront que vers deux ou trois heures pour épouffer les panés qui quitteront le bal sans roulotte (Vidocq, Vrais myst. Paris, t. 1, 1844, p. 41). b) L'emploi adj. du part. passé. α) Qui est essoufflé. Monsieur, − dit le gros homme épouffé et qui était entré comme une trombe (Goncourt, Ch. Demailly, 1860, p. 372). β) Au fig. Qui est étonné au point d'en perdre le souffle. Il est assez amusant (...) de les voir [les De Noailles] aboutir à ce petit gandin pédéraste épousant une Murat. La princesse en est tout « épouffée » (Id., Journal, 1865, p. 211).
Prononc. et Orth. : [epufe], (je m')épouffe [epuf]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1628 epoufer la fricauderie « jeter les objets volés en se sauvant » (O. Chéreau, Le Jargon ou Lang. de l'arg. réformé, p. 12); b) 1690 espouffer pronom. « s'esquiver » (Fur.); 2. 1870 s'épouffer de rire « rire aux éclats » (Lar. 19e). Prob. de l'onomatopée *buff-, *puff- (FEW t. 1, p. 596b, 598b), v. bouffer, pouffer; 2 dér. de pouffer*, préf. é-*. On trouve aussi ca 1200 soi esbofir « rire aux éclats » (Mort Garin, 70 ds T.-L.) attest. isolée, v. encore Gdf., s.v. esbouffer. Fréq. abs. littér. : 1 (épouffé : 3). Bbg. Bruneau (Ch.). Noms créés au moy. du suff. -ment. In : [Mél. Orr (J.)]. Manchester, 1953, p. 27. − Quem. DDL t. 2.