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EMPOTÉ, ÉE, adj.
Au fig. et fam. Gauche, maladroit dans les gestes, dans l'attitude. Une autre, empotée, avait amené ses deux mioches, qu'elle traînait à droite et à gauche, grelottant et pleurant (Zola, Assommoir,1877, p. 761).Ma femme s'éreinte au milieu de tous ces domestiques empotés qui ne la comprennent pas (Claudel, Corresp.[avec Gide], 1899-1926, p. 125):
... il y avait une quarantaine de bonnes (...) n'ayant encore servi nulle part, et gauches, empotées, le teint plombé, avec des mines sournoises et des yeux singuliers... Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900, p. 253.
Emploi subst. Il s'en allait, poussé dehors par le personnel qui murmurait : « en voilà un empoté! on dirait qu'il ne sait pas où coucher. » (Maupass., Contes et nouv., t. 2, M. Parent, 1886, p. 612).Tu me fais horreur, Guiscardon. Un jouet débile, un empoté dont on peut s'amuser un moment, puis on le casse, pour s'assurer de ce qu'il y a dedans (Arnoux, Roy. ombres,1954, p. 193).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃pɔte]. Enq. : /ãpote/. Ds Ac. 1835-1878. Étymol. et Hist. 1867 (Delvau). Dér. de (main) pote « (main) gauche » (ca 1198, Evrat, Genèse ds Gdf.), emploi adjectival de l'a. fr. poe, pote « patte » (début xiies. St Brendan ds T.-L.), issu d'une racine préceltique *pauta « patte », les formes en -t- remontant à un *pautta dû soit à un redoublement expressif soit à l'influence de patte (FEW t. 8, p. 77 b). Fréq. abs. littér. : 29.