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DÉPRISER, verbe trans.
Porter un jugement défavorable sur la valeur de quelque chose ou de quelqu'un :
... et comme son goût changeait souvent, il était fréquent de l'entendre dépriser par un raisonnement subtil une œuvre que peu auparavant il avait placée au-dessus de toute autre. Je l'avais trop écouté. Par ces rabaissements successifs il avait abouti à me démontrer l'imperfection de tout ce que j'avais lu. Lacretelle, Silbermann,1922, p. 169.
PARAD. a) (Quasi-)synon. dégrader, déprécier, mépriser, mésestimer, sous-estimer, rabaisser. b) (Quasi-)anton. priser, surestimer.
Rem. On rencontre ds la docum. a) L'emploi adj. déprisé, ée. Ses études achevées, déprisées, reconnues presque vaines (Valéry, Variété II, 1929, p. 15). b) Le subst. masc. dépris, vx. Action de dépriser; résultat de cette action. L'explication courante ne tient pas du dépris où fut maintenue la pléiade félibréenne pendant près de soixante ans : « C'est écrit en patois, donc incompréhensible » (L. Daudet, Stup. XIXes., 1922, p. 119).
Prononc. et Orth. : [depʀize], (je) déprise [depʀi:z]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. xiies. agn. depreiser « déprécier » (Grober, Altfranzösische Glossen ds Strassburger Festschrift zur XLVI. Versammlung Deutscher Philologen und Schulmänner, p. 43); 1. 1225-30 « s'attaquer à la réputation de quelqu'un; l'exposer au mépris » (G. de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 1037); 2. xiiies. [ms.] « ne pas prendre en considération, mépriser » (Chrétien de Troyes, Erec, éd. W. Foerster, 3564, var. ms. H); 3. 1370-72 « estimer au-dessous de sa valeur » (Oresme, Eth., 255 ds Littré). Dér. de priser*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 22.