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CRÉPIR, verbe trans.
A.− MAÇONNERIE
1. [Le suj. désigne une pers.] Enduire une muraille, d'une couche de mortier, de plâtre ou de ciment, sans la lisser pour lui conserver un aspect raboteux. Puis il se remettait à crépir, floc! à truellées bien égales, bien raccordées, le mur mangé par le gel et les eaux de neige (Peyré, Matterhorn,1939, p. 35).
2. [Le suj. désigne un enduit] Enduire une muraille. La chaux vive crépit proprement les murs (Lamartine, Tailleur pierre,1851, p. 391).
B.− P. anal. Le vent triste du roffel, qui poudre les chalets sur toutes leurs faces, et les crépit de blanc (Peyré, Matterhorn,1939p. 188):
... voici qu'un œuf de pluvier tombe maladroitement entre ce smoking parfait et la pure chemise du monsieur. Le maître d'hôtel ..., cherche vivement à retirer l'œuf de ses doigts tremblants, ce qui crépit le plastron du client d'une longue peinture de Braque. Fargue, Le Piéton de Paris,1939, p. 207.
Rem. On rencontre ds la docum. lexicogr. 2 autres emplois de crépir avec les loc. crépir du/le cuir signifiant « traiter le cuir pour y faire apparaître le grain », (attesté ds Ac. 1798-1932, Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré, Guérin 1892, DG, Rob., Quillet 1965) et crépir le crin signifiant « friser le crin en le faisant bouillir » (attesté ds les mêmes dict. ainsi que ds Lar. encyclop.).
Prononc. et Orth. : [kʀepi:ʀ], (je) crépis [kʀepi]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme crespir; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Cf. crêpage. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 intrans. « se froncer, devenir grenu (en parlant du cuir brûlé) » (H. de Paris, Alexandre, éd. Elliott Monographs, III, 5053); 2. 1528 maçonn. (Comptes des bâtiments du roi, éd. L. de Laborde, I, 36 ds Barb. Misc. 8, no13). Dér. de l'adj. a. fr. cresp (crespe*). Fréq. abs. littér. : 14.
DÉR.
Crépissure, subst. fém.Synon. de crépi, subst. masc.Attesté ds les dict. gén. à l'exception de Rob.; Besch. 1845 et DG attestent en outre le sens « action de crépir » [kʀepisy:ʀ]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme crespissure; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. 1reattest. a) ca 1377 [impr. 1495] « frisure (des cheveux) » (Bernard de Gordon, Pratique, II, 1 ds Gdf. Compl.), ex. isolé; b) maçonn. [1545 d'apr. FEW t. 2, p. 1349] 1553 (J. Martin, Archit. de L. B. Alb., fo112ads Gdf. Compl.); du rad. du part. prés. de crépir, suff. -ure*.