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CORYPHÉE, CHORYPHÉE, subst.
ANTIQ. Chef du chœur. Le coryphée donne la réplique aux choreutes (A. Jardé, La Grèce antique et la vie gr.,Paris, Delagrave,1965, p. 78).
P. anal. Chef de chœur ou de ballet (cf. Lifar, Traité chorégr., 1952, p. 30).
P. métaph. :
Et derrière des acteurs qui s'appellent, Dreyfus, Picquart, Henry, (...) Méline et Félix Faure, avec leur cortège de choryphées, tout un peuple attend le dénouement qui doit décider de sa destinée. Clemenceau, L'Iniquité,1899, p. VII.
Prononc. et Orth. : [kɔ ʀife]. Ds Ac. depuis 1694. On rencontre choryphée ds la docum. (supra ex.). Étymol. et Hist. 1. 1556 « celui qui tient le premier rang dans un parti, une société » (P. Saliat, Her., III ds Gdf. Compl.); 2. a) 1578 « chef du chœur dans le théâtre antique » (G. Le Fevre de La Boderie, L'Harmonie du monde, Epistre, p. a VI), attest. isolée; 1691 (Racine, Athalie, Préface ds Œuvres, éd. P. Mesnard, t. 3, p. 601); b) 1754 « celui qui, dans l'opéra moderne, donne l'attaque aux choristes » (Encyclop.). Empr. au lat. class. coryphaeus (attesté aux sens 1 et 2 a), du gr. κ ο ρ υ φ α ι ̃ ο ς « id. ». Fréq. abs. littér. Coryphée : 48. Choryphée : 2.