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ANADIPLOSE, subst. fém.
A.− RHÉT. Figure de pensée par laquelle on reprend le dernier mot d'un vers (ou d'une phrase, ou d'un membre de phrase) au début du vers (ou de la phrase, ou du membre de phrase) qui suit. ,,L'anadiplose peut traduire un rebondissement (d'actes, d'objets, d'idées), la répétition d'un bruit, la reprise d'un argument, l'écho.`` (Morier 1961).
B.− MÉD., vx. ,,Redoublement des accès d'une fièvre intermittente.`` (Ac. Compl. 1842; cf. également Besch. 1845).
Prononc. − Dernière transcription ds Littré : a-na-di-plô-z'.
Étymol. ET HIST. − 1. 1555 rhét. « répétition d'un mot de la fin d'une proposition au début de la proposition suivante » (A. Fouquelin, Rhétorique française, fo31 rods Gdf. Compl. : Anadiplose est un nombre par lequel un mesme son est répété à la fin du precedent vers et au commencement du suivant); 2. 1838 méd. (Ac. Compl. 1842 : Anadiplose. Redoublement des accès d'une fièvre intermittente). Empr. au gr. α ̓ ν α δ ι ́ π λ ω σ ι ς « redoublement », attesté comme terme de rhét. Démétrius de Phalère, 66, 140, etc... ds Bailly, transcription lat. anadiplosis, attest. dans le même emploi dep. le ives. (Flavius Sosipater Charisius grammaticus, I, 281, 11 ds TLL, s.v., 14, 30 : anadiplosis est, cum eadem dictio et in clausula versus et in principio sequentis ponitur).
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Boiss.8. − Morier 1961.