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AJOURNER, verbe trans.
I.− Emploi trans.
A.− Vx, DR. ANC. [Le suj. désigne une autorité qui a le pouvoir d'assignation] Ajourner quelqu'un à comparoir (comparaître). Assigner quelqu'un à comparaître à un jour fixé et en personne devant un juge, un tribunal :
1. À raison de quoi ils ont cité et personnellement ajourné ledit Paul-Louis à comparoir devant les assises de Paris, comme ayant offensé la morale publique, en racontant tout haut ce qui se passe chez eux, et la personne du roi dans celle des courtisans : le tout conformément à l'article connu du titre... de la loi... du code des gens de cour, commençant par ces mots : qui n'aime pas Cottin, n'estime point son roi, etc. P.-L. Courier, Pamphlets politiques,Aux âmes dévotes de la paroisse de Véretz, 1821, p. 90.
2. Le duc de Bretagne avait été ajourné à comparaître en personne devant le Roi à Orléans, l'an 1388; ... P. de Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 1, 1821-1824, p. 376.
Ajourner à + subst. :
3. Le duc fut ajourné au parlement, n'y comparut point et fut condamné par défaut, comme coupable de lèse-majesté; il fut banni et ses seigneuries déclarées en forfaiture. P. de Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 3, 1821-1824, p. 296.
B.− DR. PUBL. et PRIVÉ, DR. INTERNAT. [Le compl. d'obj. désigne une décision ou une réunion ayant à prendre une décision]
1. [En parlant d'une décision prise par une autorité judiciaire] Remettre à une autre date (déterminée ou indéterminée) la poursuite d'une affaire judiciaire, une sentence, etc. :
4. ... il fut impossible de ramener le calme, et le président fut obligé d'ajourner la cause pour ne pas risquer de rendre un arrêt de mort au milieu des convulsions d'un rire inextinguible. V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 5, 1814, p. 103.
5. Seulement, après des mois de détention, il fallut reconnaître qu'on n'avait rien contre Picquart, et ce fut tout le réquisitoire de l'accusateur public de déclarer qu'il n'était pas en état de rien prouver contre l'accusé. On ajournait le procès à une date indéfinie. G. Clemenceau, Vers la réparation,1899, p. 410.
P. méton., rare. Ajourner qqn. Renvoyer à plus tard une sentence le concernant :
6. Ce n'est pas leurs délais et leurs atermoiments Qui nous ajourneront le jour du dernier jour. Ch. Péguy, Ève,1913, p. 879.
2. [En parlant d'une décision prise par une autorité pol.] Remettre à une date ultérieure (déterminée ou indéterminée) une réunion :
7. La conférence a été ajournée sine die le 29 janvier 1962 au terme de sa trois cent cinquante-troisième séance après avoir abouti à une impasse totale qui va entraîner les U.S.A. et le Royaume-Uni à considérer la reprise, sans doute conjointe, des explosions nucléaires aériennes envisagées pour le printemps 1962 sur le polygone britannique des Îles Christmas dans le Pacifique. B. Goldschmidt, L'Aventure atomique,1962, p. 200.
P. méton. Ajourner une assemblée. Remettre à plus tard les réunions de cette assemblée :
8. ... un décret du 31 décembre ajourne le corps législatif; les portes de la salle sont fermées. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 481.
C.− ADMINISTRATION
1. ADMIN. MILIT. Renvoyer un conscrit en vue d'un nouvel examen à une autre séance du conseil de révision :
9. Je cherche encore à intéresser celui-ci ou celui-là à l'engagement de mon fils que le conseil de révision ajourne. M. Barrès, Mes cahiers,t. 11, juill. 1914-févr. 1917, p. 94.
10. − « À propos... toi, en cas de guerre?... tu as été ajourné, n'est-ce pas? mais... si on mobilisait? » R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 354.
2. ADMIN. SCOL. et UNIVERSITAIRE. Refuser un candidat à un examen et le renvoyer à une session ultérieure :
11. ... il se dandinait et tirait sa moustache. − « J'attends toujours votre réponse! » reprit l'homme à la toque d'or. Et, comme le geste de Frédéric l'agaçait sans doute : − « Ce n'est pas dans votre barbe que vous la trouverez! » Ce sarcasme causa un rire dans l'auditoire; le professeur, flatté, s'amadoua. Il lui fit deux questions encore sur l'ajournement et sur l'affaire sommaire, puis baissa la tête en signe d'approbation; l'acte public était fini. Frédéric rentra dans le vestibule. Pendant que l'huissier le dépouillait de sa robe, pour la repasser à un autre immédiatement, ses amis l'entourèrent, en achevant de l'ahurir avec leurs opinions contradictoires sur le résultat de l'examen. On le proclama bientôt d'une voix sonore, à l'entrée de la salle : « le troisième était... ajourné! » − « Emballé! » dit Hussonnet, « allons-nous-en! » G. Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 1, 1869, p. 80.
D.− Lang. commune. Remettre à plus tard.
1. Vieilli. [Le compl. d'obj. dir. désigne une pers.] Ajourner qqn à (une date, un événement ultérieur). Fixer pour cette date une décision concernant une personne :
12. Bonaparte se prépare à la guerre; il est attendu à de nouveaux champs catalauniques : Dieu l'a ajourné à la bataille qui doit mettre fin au règne des batailles. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 602.
13. Elle a besoin d'un service de moi, d'un service qu'elle sent m'être pénible, parce qu'il me faut mentir dans de l'imprimé, et elle m'ajourne à un temps qui ne m'est pas commode et remplit sa maison de Grandjean! Aussi ma détermination est prise. Je lui ferai son article, comme le payement usuraire d'une vieille amitié, mais je ne séjournerai pas chez elle. E. et J. de Goncourt, Journal,août 1892, p. 297.
14. ... il n'est pas bon de parler des choses avant leur achèvement. (...). Donc, je ferme ma boîte. J'attends que tu exhibes. Ce qui m'intéressera, ce sera Saül. Ce qui ne m'intéresse pas − alors − c'est ce qui n'existe pas − pour moi du moins − encore. Je ne vois aucun inconvénient à attendre et je trouve que tu as raison de m'ajourner au résultat. A. Gide, P. Valéry, Correspondance,lettre de P. V. à A. G., juill. 1898, p. 321.
[Avec un autre compl. circ. suggérant une date] :
15. De semaine en semaine, tu m'ajournes, quand je te demande de décider notre destin; je n'accepte plus l'immobilité. M. Barrès, Un Jardin sur l'Oronte,1922, p. 190.
2. [Le compl. d'obj. dir. désigne un inanimé abstr.]
a) Vx. Remettre à plus tard l'examen d'un fait :
16. Claude répondait très-ingénieusement et assez sensément, à ce qu'il semble, qu'il n'est pas juste d'opposer comme fin de non-recevoir une raison d'impossibilité à un fait dont les preuves sont alléguées et subsistent; qu'il serait d'une meilleure logique, au lieu de les éluder et de les ajourner, de considérer directement et de discuter ces faits et ces textes, qui précisément détruisent cette prétendue impossibilité. Ch.-A. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 336.
b) Remettre à plus tard une décision, l'exécution d'un projet :
17. Si elle vient, je lui demanderai si c'est pour moi qu'elle est venue, et je lui dirai mon goût pour elle, en ajournant tout autre projet. B. Constant, Journaux intimes,févr. 1803, p. 36.
18. Tu patientes ou pour mieux dire, tu ajournes, tu diffères, tu retardes, quoi? La grande décision. Tu espères, quoi? Je n'en sais rien. Tu attends, quoi? D'être plus jeune, plus vaillant, plus entreprenant? Folie! H.-F. Amiel, Journal intime,5 mars 1866, p. 171.
19. Cet événement était une calamité, qui d'abord ajournait leur rupture, − et puis bouleversait tous ses projets. G. Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 2, 1869, p. 202.
3. Ajourner + de (plus rarement à) + inf. Remettre à plus tard de (faire quelque chose) :
20. Malgré mon amour pour le père Hugo, j'ajourne de jour en jour à retourner chez lui, tant sa manie de politique m'écœure, − et puis, il faut sortir le soir, ce qui me coûte beaucoup maintenant. G. Flaubert, Correspondance,1875, p. 229.
21. C'est assez facile si j'ajourne de parler des temples et des tombeaux. M. Barrès, Mes cahiers,t. 6, 1907-1908, p. 233.
22. Il ajournait sans cesse de montrer à Solange l'album de photos, de lui parler de son fils. H. de Montherlant, Les Lépreuses,1939, p. 1413.
II.− Emploi abs. [Le suj. désigne une admin. ou un partic.] Remettre à plus tard une décision :
23. Si on était exclusivement préoccupé d'événements politiques et détourné par là de toute autre occupation d'esprit, j'ajournerais. Je ne puis juger ce qui en est de loin. Car, vous savez que les symptômes de la vie de la nation ne se découvrent plus qu'à Paris. A. de Tocqueville, Correspondance avec Henry Reeve,1856, p. 156.
24. Quand le fanatique pense, ne vous mettez pas en travers. Socrate ajournait. Montaigne ajournait. Descartes ajournait. En Descartes la méthode enfin se montre; l'ordre paraît. « Avant de connaître telle chose, je dois connaître d'abord telle autre chose, plus simple. » Et lui-même a dit aussi que c'est souvent notre grand amour pour la vérité qui fait que nous la manquons. Alain, Propos,1928, p. 755.
Péjoratif :
25. Ajourner. Mot qui, en style ministériel, signifie enterrer. Sticoti, Dict. des gens du monde,1818.
26. ... et, après mon absorption à Couaën, je ne la vis plus du tout. Sa maison n'était pas très éloignée pourtant de la route qui menait de Couaën au logis de mon oncle; mais on ne passait pas précisément devant, et, une fois le premier embarras créé, j'attendis, j'ajournai, je n'osai plus. Ch.-A. Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 142.
27. Malheureusement Brisson, dont l'irrésolution est connue, fait inconsciemment le jeu des coupables qu'il s'agit de démasquer. Il hésite, il tâtonne, il ajourne, il tergiverse, il perd le temps de l'action en méditations incohérentes. G. Clemenceau, Vers la réparation,1899, p. 163.
28. Opinion de Lyautey : Ajourner, c'est la tendance des administrations, peut-être spécialement des Affaires étrangères. On ne veut pas s'emballer, on veut garder un front de glace, voir venir. M. Barrès, Mes cahiers,t. 14, mai-déc. 1923, p. 259.
III.− Emploi pronom.
1. Emploi réfl.
a) [Le suj. désigne une instance judiciaire, une assemblée, etc.] Remettre à une date ultérieure la poursuite de son activité :
29. « En effet, messieurs, la présence de cet inconnu a été, pour le ministère public, l'objet de longues recherches dès l'origine des poursuites comme pendant le cours de l'instruction, et nous ignorons alors entièrement la nature des dépositions que fera ce nouveau témoin; elles peuvent être favorables ou défavorables; mais cette circonstance nous force à demander que la cour s'ajourne à demain, le témoin n'arrivant que ce jour... » H. de Balzac, Annette et le criminel,t. 4, 1824, p. 69.
30. Simplement pour rendre légale la réélection de Louis-Napoléon. Était-ce là un acte de conspiration contre lui? L'assemblée s'ajourna bientôt après le vote. A. de Tocqueville, Correspondance avec Henry Reeve,1851, p. 120.
31. Vers deux heures et demie, un député du Dauphiné nous apporta la nouvelle que les deux autres ordres venaient de décider qu'ils vérifieraient leurs pouvoirs séparément. Alors la séance fut levée dans le tumulte, et l'on s'ajourna au lendemain, à neuf heures. Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 223.
32. − Alors, dit Justin Rosny, il faut que Renard ait l'unanimité. Il faut bien accueillir un artiste tel que lui. (...) on voit Hennique hésiter. Lui aussi, il a le cœur déchiré. Tout à coup, il dit : − Non, non! Trente ans d'amitié... je ne peux pas. Je garde ma voix à Céard. Tout revient au même point. On s'ajourne. Et tout le monde me couvre de fleurs. Léon Daudet lui-même ne dit rien contre moi. J. Renard, Journal,1907, pp. 1138-1139.
b) [Le suj. désigne une pers.] Renvoyer à plus tard une décision la concernant elle-même :
33. Il se torturait à découvrir par quel moyen lui faire sa déclaration; et, toujours hésitant entre la crainte de lui déplaire et la honte d'être si pusillanime, il en pleurait de découragement et de désirs. Puis il prenait des décisions énergiques; il écrivait des lettres qu'il déchirait, s'ajournait à des époques qu'il reculait. G. Flaubert, Madame Bovary,t. 1, 1857, p. 114.
2. Emploi passif. [Le suj. désigne une chose abstr.] :
34. La chute primitive, la tradition éparse et l'attente des justes avant le Messie, la rédemption par l'homme-dieu, la perpétuité de transmission par l'Église, la foi aux sacrements, étaient des points sur lesquels mon esprit ne contestait pas. Le reste qui faisait embarras s'ajournait aisément, ou s'aplanissait encore, à l'envisager avec simplicité, et seulement au fur et à mesure du cas particulier et de la pratique effective. Ch.-A. Sainte-Beuve, Volupté,t. 2, 1834, p. 176.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [aʒuʀne], j'ajourne [ʒaʒuʀn]. − Rem. Fér. Crit. t. 1 1787 : ,,On écrivait et on prononçait autrefois adjourner.`` Enq. : /aʒuʀn/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : ajournable, ajournement.
Étymol. ET HIST. I.− 1. Ca 1100 intrans. « se lever (en parlant du jour), commencer à briller » (Roland, 2147, éd. Bédier, p. 180 : Cum pesmes jurz nus est hoi ajurnez!). − 1611, Cotgr.; 2. vers 1250 trans., dr. « assigner (qqn) en justice à un certain jour » (Enq. du parlem. de Paris ap. Bartsch, Lang. et litt. fr., p. 455, 2 ds Gdf. Compl. : Il dist oil, car la gent le conte ajornoient la gent de l'alue tote jor uns et autres, dont il ne li souvient pas des nons, ou castel de Lens, par la reson de la haute justise); xiiies. trans. « fixer (qqc.) à un jour déterminé » (Guillaume Le Clerc, Fergus, éd. E. Martin, 150, 24 ds T.-L. : a demain est ajornee La bataille desmesuree). II.− 1672 trans. lang. parlementaire, cont. angl. « remettre une séance à un jour ultérieur » (E. Chamberlayne, État présent de l'Angleterre, 2, 76 ds Mack t. 1 1939, p. 81 : Alors le roy a accoutumé d'adjourner le parlement ou de le congédier tout à fait jusqu'à une autre occasion); 1704 pronom. id. « id. » (Clarendon, Hist. des Guerres civiles de l'Angleterre, 2, p. 108 ds Barb. Loan-words 1921, pp. 141-142 : Ainsi ils résolurent avec plus de raison que la chambre s'ajourneroit pour deux ou trois jours...); 1775 id. « id. » (Journ. de Bruxelles, 15 nov. ds Proschwitz, Introd. à l'ét. du vocab. de Beaumarchais, 1956, p. 207 : La Chambre se sépara vers onze heures du soir, et s'ajourna pour aujourd'hui); 1794 déc. p. ext., au sens gén. « différer, renvoyer, reporter » (Beaumarchais à Raymond de Verninac, 4 déc. 1794 d'apr. A. Joubin, Rev. des Deux Mondes, [1937], p. 548 : La seule chose qui m'en reste est que votre mariage est encore ajourné [...] mon attachement paternel pour un enfant si ballotté [Eugénie], cet attachement paternel, la seule chose qui ne s'ajourne point me fait supplier de m'instruire franchement...); cf. 1798 (Ac. Ajourner [...]. On dit aussi Ajourner une affaire, une question, une discussion, pour Les renvoyer à un certain jour, ou à un temps indéterminé). I dér. de jour*; préf. a-1*, dés. -er, au sens 2 par l'intermédiaire du lat. médiév. adjornare, adjurnare « diem dicere alicui, citare » (Capit. reg. Franc., 31 ds Mittellat. W. s.v., 198, 18 : pro nimia reclamatione, quae ad nos venit de hominibus ecclesiasticis seu fiscalinis, qui non erant adiurnati, quando in Caenomanico pago fuimus); II empr. à l'angl. to adjourn (Barb. Infl. 1919, p. 8; Barb. Loan-words 1921; Mack. t. 1 1939, p. 81, 91, 113, 157) au sens de « suspendre, remettre à un jour ultérieur les séances d'une cour » attesté dep. 1427 (Proc. Privy C., 3263 ds Med : De courtes were adjorned for doubte of pe said pestilence), dans un cont. parlementaire dep. 1435 (Lond. Chron. Jul., 94, ibid. : The parliament was aiourned til after Easter) pronom. 1626 (Bacon, Adv. to Villiers [R.] ds NED : By [the King] alone are they prolongued and dissolued; but each house may adjourn itself). L'angl. est emprunté à l'a. fr. ajo(u)rner I 2, et a développé ce sens de « suspendre, différer » à la faveur des dissensions entre le roi et le Parlement au xves.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 343. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 517, b) 841; xxes. : a) 346, b) 356.
BBG. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Bar 1960. − Barb. Infl. 1919, p. 8. − Behrens Engl. 1927, p. 52. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Caput 1969. − Dup. 1961. − Kuhn 1931, p. 105. − Noter-Léc. 1912. − Pamart (P.). Mots de Chateaubriand. Vie Lang. 1969, no211, p. 567. − Ritter (E.). Les Quatre dictionnaires français. Remarques lexicographiques. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 343. − Spr. 1967.