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ACCUL, subst. masc.
1. Lieu qui n'a pas d'issue, où l'on est acculé :
1. Sous une niche, dans le milieu de la salle, je distingue les membres luisants d'un autre Bouddha. Une confuse assistance d'idoles est rangée le long des murs, dans l'obscurité. Me retournant, je vois le temple central par derrière. Au haut du mur d'accul, un tympan polychrome représente quelque légende parmi les oliviers. P. Claudel, Connaissance de l'Est,1907, p. 29.
Rem. Mur d'accul « mur qui sert d'accul ».
Au fig. :
2. Et dans cet accul de pensées elle se débattit sans résultat... J. Moréas, P. Adam, Demoiselles Goubert(Plowert 1888).
2. Emplois techn.
ARM. Ensemble de piquets enfoncés en terre, destinés à empêcher le recul du canon.
MAR. ,,Petite anse, espèce de crique trop petite pour les grands bâtiments.`` (Ac. 1835). ,,Servant d'abri aux pêcheurs et aux caboteurs.`` (Quillet 1965) :
3. [L'accul est un] petit enfoncement de la mer dans les terres, mais moins ouvert qu'une baie, et qui peut servir de refuge. On dit cul-de-sac. Ces termes sont surtout en usage aux Antilles. Gruss1952.
VÉN. Fond du terrier où les chiens poussent les renards, les blaireaux.
Prononc. : [akyl]. − Rem. Pt Rob. ne transcrit par le l (cf. aussi Besch. 1845).
Étymol. ET HIST. − [Av. 1300, acul ds Anc. Poët. Fr., mss av. 1300, t. II, p. 722 ds La Curne, sans attest.; ca 1550 mis à l'acul « acculé » ds Anc. Théâtr. d'apr. FEW, II, 2 s.v. culus]; 1. « lieu où l'on est acculé », plur., différents emplois : vén. 1561 « fond du terrier » (Du Fouilloux, Vénerie, 58 vo, Favre ds Quem. t. 1 1959 : On doit frapper vingt ou trente coups de la teste des pietes sur le haut des terres, afin de faire desloger les tessons du milieu d'icelles, pour les faire descendre aux acculs qui sont au bas de la motte); 1564 « id. » (Ch. Estienne, L'agriculture et la Maison rustique, ch. 39, La manière de prendre les tessons, p. 150 : Or, avant que lascher les bassets, on doit regarder les terriers, quels ils sont et le lieu où ils sont situez, et là où sont les acculs...); av. 1641 « lieu où l'on est acculé, qui n'a point d'issue » (Mém. de Sully, t. I, p. 125 ds La Curne t. 1 1875 : Un ours poursuivi embrassa sept ou huit Arquebusiers qu'il trouva en l'accul d'un haut rocher avec lesquels il se précipita en bas, et furent tous déchirez et brisez en pièces); 1694 « extrémités des forêts » (Th. Corn., Dict. des arts et des sc. : On appelle acculs, en terme de chasse, les bouts des forêts et des grands bois); mar. 1702 « espèce de crique pour les grands batiments » (Aubin, Dict. de mar. s.v. : accul... Les Navigateurs de l'Amérique se servent de ce mot, pour dire l'enfoncement d'une baie. Ils disent l'Accul de Panama, pour dire la baie...); 2. « échec » emploi fig. (Sœur Fesne, p. 23, dans Ler. de L. et Mich. Farces, moral., Serm. Joy. ds Gdf. Compl. : On y fust alé le grand cours Et n'eussiés receu tel acul), attest. isolée. Dév. de acculer*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1.
BBG. − Barb.-Card. 1963. − Baudr. Chasses 1834. − Baudr. Pêches 1827 (s.v. acul).Dainv. 1964, p. 108. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Mots rares 1965. − Plais.-Caill. 1958. − Remig. 1963. − Will. 1831.