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ASS(E)OIEMENT, ASSEYEMENT,(ASSOIEMENT, ASSEOIEMENT) subst. masc.
Néol., rare. Fait de s'asseoir, position d'une personne assise :
1. Hading, cette actrice que je venais voir avec la prévention d'une actrice d'Ohnet, joue très intelligemment le rôle de Sapho et même tous les dessous psychiques du rôle, avec le flottement mou et las de son corps, la putinerie de ses regards longs, l'impudence de sa bouche, la canaillerie des pensées qu'on sent habiter son front, les chatteries sensuelles de ses gestes, ses demi-asseyements sur une fesse et une jambe repliée pour jouer du piano, ses fumeries de cigarettes à l'instar des lorettes de Gavarni, enfin toute cette mimique d'une fille et jusqu'à la merveilleuse composition de cette toilette de campagne, idéale toilette de cocotte avachie. E. et J. de Goncourt, Journal,1885, p. 514.
P. méton., poét. Siège :
2. anne vercors. − C'est cela. Bientôt je serai de retour, bientôt je suis ici de nouveau. Mets-moi mes souliers. La mère s'agenouille et lui met ses souliers. Pour la première fois, je te quitte, ô maison! Combernon, haute demeure! Veille bien au ménage! Jacquin fera le gros œuvre. Voilà mon assoiement, le fauteuil où je fais mes comptes l'hiver, quand le vent souffle et qu'il pleut bien fort, ... Claudel, La Jeune fille Violaine,1reversion,1892, I, p. 511.
P. anal. Fait d'asseoir, d'établir solidement une chose sur une autre qui lui sert de base :
3. Et voici devant moi la tombe. Entre les avancements massifs des bastions carrés qui le flanquent, et derrière la tranchée profonde et définitive du troisième ru, un mur ne laisse point douter que ce soit ici le terme de la route. Un mur et rien qu'un mur, haut de cent pieds et large de deux cents. Meurtrie par l'usure des siècles, l'inexorable barrière montre une face aveugle et maçonnée. Seul dans le milieu de la base un trou rond, gueule de four ou soupirail de cachot. Ce mur est la paroi antérieure d'une sorte de socle trapézoédrique détaché du mont qui le surplombe. Au bas une moulure rentrante sous une corniche en porte-à-faux le dégage comme une console. Nul cadavre n'est si suspect que d'exiger sur lui l'asseoiement d'une pareille masse. C'est le trône de la mort même, l'exhaussement régalien du sépulcre. Claudel, Connaissance de l'Est,1907, p. 74.
Rem. 1reattest. 1857 (E. et J. de Goncourt, Journal, p. 354); dér. de asseoir*, suff. -ment1*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : Asseoiement. 3.