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ACCOUCHÉ, ÉE, part. passé et subst. fém.
I.− Part. passé de accoucher*.
II.− Subst. fém.
A.− Femme qui vient d'accoucher :
1. Elle est parée comme une accouchée. Ac.1798et 1835.
2. Le caquet de l'accouchée, les caquets de l'accouchée. Ac.1835, 1878et t. 1 1932.
3. Le hasard ou la pitié vous a certes conduit dans quelque galetas hideux de la misère; vous y avez vu sur la paille des accouchées amaigries, des nourrissons criant la faim, ou aussi deux vieillardx paralytiques, époux, l'un qui parle encore ne pouvant marcher, l'autre qui se traîne encore ne pouvant se faire entendre... Ch.-A. Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 133.
4. ... les pauvres femmes accouchent çà et là, les autres femmes font des layettes aux nouveau-nés et portent des bouillons aux accouchées. Quiconque a, donne; quiconque manque, reçoit. Ils partagent, ces partageux. Quant à la France, elle oublie. V. Hugo, Correspondance,1854, p. 202.
5. Son instinct reproducteur ne l'induisait plus à l'activité, maintenant qu'il avait produit au-dehors presque tout ce qu'il pensait. Il menait la vie végétative d'un convalescent, d'une accouchée, ses beaux yeux restaient immobiles, vaguement éblouis... M. Proust, À la recherche du temps perdu,Le Côté de Guermantes 2, 1921, p. 328.
6. Les murs de la chambre de clinique, le bois des meubles, et jusqu'au métal du lit étaient peints d'un blanc brillant, lavable et cru. De la tulipe de verre dépoli fixée au-dessus du chevet, la lumière électrique, également blanche et dure, tombait sur les draps, sur l'accouchée pâle qui clignait des paupières, sur le berceau, sur les six visiteurs. M. Druon, Les Grandes familles,t. 1, prol., 1948, p. II.
Rem. Princ. syntagmes. a) Avec un adj. : nouvelle - (É. Zola, La Fortune des Rougon, 1871, p. 136); jeune - (P. Bourget, Nouveaux essais de psychologie contemporaine, 1885, p. 42); pâle - (ex. 6). b) Avec un subst. : chambre de l'- (É. Zola, La Terre, 1887, p. 265); lit de l'- (P. Bourget, Nouveaux essais de psychologie contemporaine, 1885, p. 42); petite lampe d'- (L. Bloy, La Femme pauvre, 1897, p. 91); cris de l'- (R. Martin du Gard, Devenir, 1909, p. 195); faiblesse de l'- (É. Zola, La Joie de vivre, 1884, p. 1101) sommeil réparateur de l'- (A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 68); pâle comme une - (J. Renard, Poil de Carotte, 1894, p. 246); chez J. Gracq 2 compar. uniques : écartelée comme une -(Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 183); se sentir léger et creux comme une - (ibid., p. 125).
B.− Au fig. Faire l'accouchée. [Se dit d'un homme aussi bien que d'une femme] Se tenir au lit par mollesse et sans nécessité. (Attesté ds Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845).
Étymol. ET HIST. − 1321 « femme qui vient d'accoucher » (Comtesse Mahaut, 264 cité ds J. Richard ds R. hist. litt. Fr., t. 1, p. 185 : Pour la chambre as acouchies machonner). Part. passé substantivé de accoucher* 2, avec emploi actif.
BBG. − Gay t. 1 1967 [1887]. − Nysten 1814-20.