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ZEST(E),(ZEST, ZESTE) interj. et subst. masc.
I. − Interj., vieilli, fam.
A. − [Pour exprimer la rapidité, la soudaineté d'une action] Il ne faut pas de ménagement avec ces brigands; zeste! il faut expédier ça au bourreau (Borel, Champavert, 1833, p. 13).[Un coup de pistolet] est si promptdit M. d'Harville.Zest! et c'est fait (Sue, Myst. Paris, t. 5, 1843, p. 92).
B. − [Pour rejeter un argument] Le roi: Il faut voir! Mais mon autorité? Aïrolo: Zeste! (Hugo, Théâtre en lib., 1885, II, 4, p. 220).
II. − Subst. masc.
A. − Loc. prép., vieilli. Entre le zist(e) et le zest(e)
1. Dans un état ni bon, ni mauvais; ni bien, ni mal. Une maison entre le ziste et le zeste, où il se vendait beaucoup de choses prohibées, mais que la douane n'a pas l'habitude de saisir (Soulié, Mém. diable, t. 2, 1837, p. 125).Sa santé à lui (...) allait toujours couci-couci entre le zist et le zest (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 100).
2. Dans l'indécision, l'incertitude. Encore, si c'était un homme de coup de tête, de résolution extrême! Mais non, ç'a été toujours un homme entre le zist et le zest (Goncourt, Journal, 1869, p. 486).V. ménager1ex. 5.
Var. Sur le zist et le zest. Ils se trouvaient face à face (...) abasourdis, malades d'anxiété et d'incertitude (...). Ils restèrent ainsi quatre jours sur le zist et le zest, ne voyant que les murs suintants de leur cellule (Courteline, Train 8 h. 47, 1888, p. 209).
B. −
1. Entrain, vivacité. Cet insuccès majeur redonnait à son caractère son zest ancien et il abandonnait peu à peu le bol de riz cuit pour huit jours et la tasse d'eau javellisée pour des mets plus charnus et des boissons plus radieuses (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 172).
2. Caractère piquant de quelque chose. Le policemane se tut pour assimiler le zest de la situation (Queneau, Zazie, 1959, p. 139).
REM.
Zist(e),(Zist, Ziste) subst. masc.[Dans l'expr. entre le zist(e) et le zest(e)] V. supra II A.
Prononc. et Orth.: [zεst]. Ac. 1694, 1718: zest; 1740: zeste; dep. 1762 : zest. Étymol. et Hist. A. 1. 1611 zest onomat. rendant le bruit d'un coup, d'une secousse (Cotgr.); 1647 (Scarron, Jodelet duelliste, V, 1 ds Œuvres, Paris, D. Durand et Pissot, t. 2, 1752, p. 228: Tien, c'est pour toi Zest, j'ai paré ton coup [Jodelet simulant un combat à l'épée]); 2. 1640 id. interj. servant à nier, à repousser, à tourner en dérision ce dont il est question, une affirmation (Oudin Curiositez: zest, ma mère); 3. 1692 zeste interj. servant à marquer la promptitude (Dancourt, La Gazette, sc. 6 ds Littré); 1808 zest! (Hautel). B. 1718 subst. être entre le zist et le zest « n'être ni bon ni mauvais » (Ac.); 1718 être entre le ziste et le zeste (Le Roux). Issu de l'onomat. zek- (v. zeste), devenue zest et exprimant un mouvement rapide, une secousse (supra A), ce mouvement pouvant aussi être imprimé en divers sens, de ça et de là, d'où la notion d'indécision, d'hésitation (supra B); v. aussi zeste. Fréq. abs. littér.: 19.