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VULCANISER, verbe trans.
TECHNOL. [Le compl. d'obj. désigne un caoutchouc brut, un élastomère] Transformer, traiter par le procédé de la vulcanisation. En ce qui concerne les agents vulcanisants, le soufre est le seul qui ait connu, et connaisse encore, un usage général. Toutefois, il existe beaucoup d'autres substances auxquelles on a reconnu le pouvoir de vulcaniser le caoutchouc, telles que chlorure de soufre, sélénium (J. Le Bras, Le Caoutchouc, 1969, p. 89).Empl. pronom. L'asphalte (...) se vulcanise par un chauffage prolongé en présence du soufre (Graffigny, Industr. caoutch., 1928, p. 108).Part. passé en empl. adj. Un caoutchouc vulcanisé qui a absorbé une forte proportion de soufre devient assez dur(...): c'est ce qu'on appelle alors caoutchouc durci ou ébonite (Graffigny, Industr. caoutch., 1928, p. 66).
REM. 1.
Vulcanisant, -ante, part. prés. en empl. adj.Qui vulcanise. V. supra ex. de Le Bras.P. métaph., plais. Montrez-nous vos talents, qu'elle lui dit [au flic] en accompagnant ces mots d'une œillade aphrodisiaque et vulcanisante (Queneau, Zazie, 1959, p. 142).
2.
Vulcanisateur, subst. masc.,technol. a) Ouvrier travaillant à la vulcanisation. Les cuirs et plastiques (7; selliers, garnisseurs, maroquiniers, vulcanisateur) n'ont que 18 apprentis (Robert, Artis., 1966, p. 163).b) Agent vulcanisant. Dans l'industrie du caoutchouc, (...) [le vermillon d'antimoine] est utilisé à la fois comme colorant et comme vulcanisateur (Coffignier, Coul. et peint., 1924, p. 296).c) Appareil servant à coller à chaud les pièces de caoutchouc, en particulier les chambres à air (d'apr. Quillet 1965).
Prononc. et Orth.: [vylkanize], (il) vulcanise [-ni:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. A. 1. 1706 « cocufier » (Brasey, La Suite ou Tome III du Virgile Travesty, en vers burlesques, De M. Scarron, p. 29 d'apr. J. Pohl ds Fr. mod. t. 31, p. 300); 2. 1835 se vulcaniser « devenir semblable à Vulcain forgeron » (Balzac, Fille yeux d'or, p. 324). B. 1847 volcaniser (Le Technologiste, ou Archives des progrès de l'industrie française et étrangère, 2, p. 205a ds Höfler Anglic.); 1848 caoutchouc vulcanisé (ibid., 4, p. 399b, ibid.). A dér. sav. du nom du dieu lat. Vulcanus, ou de la forme fr. Vulcan, v. vulcain. B empr. à l'angl. to vulcanize « soumettre à l'action du feu » (1827 ds NED), plus spéc. dans le brevet du procédé de traitement du caoutchouc de Th. Hancock (v. vulcanisation). Bbg. Bonn. 1920, p. 165. − Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t. 31, p. 300.