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SOUS-COUCHE, subst. fém.
A. − Couche inférieure. Ces membranes (...) sont formées de deux couches distinctes superposées: une peau très fine (...) et une sous-couche de 100 à 200 microns (La Recherche, mars 1981, p. 326 ds Rob. 1985).
B. − Spécialement
1. GÉOL. Couche sous-jacente. Les sous-couches argileuses (Littré).
2. ALPIN. Couche sous-jacente à la couche de neige fraîche, de consistance différente. Le manteau neigeux est constitué de trois couches différentes: une première sous-couche tassée, surmontée d'une couche de grésil, le tout recouvert d'une couche de poudreuse due aux récentes chutes de neige (L'Est Républicain, 14 févr. 1988, p. 3, col. 3).
3. PHOT. Enduit partiellement opaque situé sous la couche sensible des films, papiers et plaques photographiques. (Dict. xxes.).
4.
a) BÂT. Couche de base ou couche complémentaire posée sur l'envers d'un revêtement de sol, servant à l'isoler et à le stabiliser. Des sols connus sous le nom de parquets sans joints (...). L'application se fait en deux couches; la première, dite sous-couche, est composée de magnésie et de sciure gâchées au chlorure de magnésie (Arts et litt., 1935, p. 20-11).Les fibres de nylon sont implantées verticalement par projection électrostatique sur un dossier constitué lui-même soit d'une résine vinylique, soit d'une toile de jute à laquelle peut s'ajouter une sous-couche de mousse. Cette sous-couche constitue un parfait isolant thermique et acoustique [d'une moquette] (L'Écho de la mode, 6 nov. 1966, p. 87, col. 1).
b) PONTS ET CH. Couche édifiée à la base du corps de chaussée, servant à éviter à celui-ci certains effets nocifs (d'apr. Choppy 1975). Sous-couche de protection. Les cendres volantes récupérées dans les centrales thermiques sont utilisées pour la construction des autoroutes. Elles servent notamment à remplacer le mâchefer dans les « sous-couches », à combler les remblais ou à stabiliser chimiquement le sol (L'Express, 23 janv. 1967, p. 72, col. 1).
c) PEINT. Enduit d'apprêt appliqué sur un support avant la couche de finition. Pour faire la porcelaine, on la cuit deux ou trois fois, à haute température, (le « biscuit »), puis la décore avec des couleurs en sous-couche, la recuit après application d'une couverte de finition, et la soumet à la cuisson finale (Baulig1956).
5. AÉRON., MÉCAN. DES FLUIDES. Sous-couche (laminaire). Zone où la couche limite d'un fluide perd son régime d'écoulement laminaire. On distingue au sein de la « couche limite »: (...) la « couche limite turbulente » qui ne longe pas tout à fait les parois et dans laquelle l'écoulement n'est plus tout à fait « laminaire » (la « couche limite laminaire » porte alors le nom de sous-couche) (J. Larras,L'Hydraulique, 1965, p. 41 ds Rob. 1985).
Prononc.: [sukuʃ]. Étymol. et Hist. 1. a) 1872 géol. sous-couche argileuse (Littré); b) 1958 ponts et chaussées (Plais.-Caill.); 2. 1941 « couche de neige recouverte par de la neige fraîche d'une consistance différente » (Frison-Roche, Premier de cordée, Paris-Grenoble, Arthaud, p. 73). 3. 1959 phys. atom. (Duval); 4. 1964 photogr. (Lar. encyclop.); 5. 1964 aéron. (ibid.). Dér. de couche*; préf. sous-*. Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 96.