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SÉMITIQUE, adj.
A. − Qui est relatif, qui est propre aux sémites. Synon. sémite (v. ce mot II).Histoire sémitique; invasions, migrations sémitiques; religions sémitiques; le monde sémitique ancien. C'est au nord que se forma le premier empire sémitique, celui de Sargon, en 2872 (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 192).Ces peuples sémitiques (Akkadiens, Cananéens, Araméens, Phéniciens, Hébreux, Arabes) (...) ont joué un rôle historique considérable: ils ont créé l'écriture alphabétique et fondé les trois grandes religions monothéistes (Dansel1979).
En partic. Qui est relatif, qui est propre aux juifs ou au judaïsme. Il est remarquable, continua M. Lerond, qu'il n'y ait point de question sémitique en Angleterre (France, Anneau améth., 1899, p. 32).C'est un homme de taille moyenne (...) dont le nez démesurément long a des courbes doublement royales et qui oscillent entre la courbe sémitique et la courbe bourbonienne (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 339).
Empl. subst. masc. avec connotation péj. Juif. Il repercera toujours en ce sémitique déguisé en parfait gentilhomme le manque de tact (Goncourt, Journal, 1883, p. 241).
B. −
1. LING. Langues sémitiques ou, en empl. subst. masc. sing., sémitique. Une des quatre branches du chamito-sémitique (rem. infra) qui comporte le sémitique oriental avec le seul akkadien et le sémitique occidental lui-même divisé en une branche septentrionale (ougaritique, cananéen, araméen) et une branche méridionale (arabe, sudarabique, éthiopien) (d'apr. Lang. Monde 1952 et Encyclop. univ. t. 4 1969, p. 132). Histoire générale et système comparé des langues sémitiques de Renan. [Si] les tablettes de Ras-Shamra ont pu être, dans l'ensemble, rapidement, et à coup sûr, déchiffrées, c'est que leur langage est du sémitique occidental, et même très proche de l'hébreu (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 95).Les Akkadiens de langue sémitique orientale, empruntèrent [l'écriture cunéiforme] aux Sumériens dans la première moitié du IIIemillénaire (Alarcos-Llorachds Langage, 1968, p. 532).
2.
a) Qui est relatif, qui est propre aux langues sémitiques ou aux textes écrits en ces langues. Alphabet sémitique; conjugaison sémitique. La nécessité de pousser aussi loin que possible mes études d'exégèse et de philologie sémitique m'obligea d'apprendre l'allemand (Renan, Souv. enf., 1883, p. 291).Les racines sémitiques à trois consonnes (Coyaud, Introd. ét. lang. docum., 1966, p. 82).
b) Qui est écrit dans une de ces langues. Quand Renan refuse d'accepter le surnaturel, ce n'est pas un texte hébreu ni une inscription sémitique qu'il cite pour l'écarter, mais une phrase de Malebranche (Massis, Jugements, 1923, p. 78).
REM. 1.
-sémitique, élém. de compos. entrant dans la constr. d'adj. et de subst. dans le domaine de la ling.: Chamito-sémitique, adj. ou subst. masc. sing.Langues chamito-sémitiques; le chamito-sémitique. Famille de langues qui comprend notamment le sémitique, l'égyptien, le libyco-berbère (auxquels certains proposent de rattacher certaines langues de la région du Tchad) et dont le domaine s'étend d'une part sur l'Arabie et les pays qui l'avoisinent au Nord, d'autre part sur la plus grande partie de l'Afrique du Nord dans toute sa largeur (d'apr. Lang. Monde 1952 et Encyclop. univ., t. 4 1969, p. 132). La documentation remontant au IVemillénaire, le chamito-sémitique est la famille la plus anciennement attestée que nous connaissions (Encyclop. univ.,t. 41969,p. 132).V. japhétique ex. 2.
2.
Sémitisation, subst. fém.Action de marquer ou d'être marqué par un caractère sémite. Ces Maures noirs sont des métis (...) la couleur du Nègre persiste malgré cette sémitisation profonde (Quatrefages, L'Espèce hum., 1877, p. 199).
3.
Sémitiser, verbe trans.Donner un caractère sémitique à. Part. passé en empl. adj. L'Espagnol, le plus sémitisé des peuples occidentaux (Arts et litt., 1935, p. 64-18).En partic. Émailler un autre langage de vocables à consonance sémitique. Empl. abs. Les raffinés de Thèbes et de Memphis trouvaient autant de plaisir à sémitiser que nos contemporains à semer le français de mots anglais mal prononcés (G. Maspero, Hist. anc. des Peuples de l'Orient, 1876, p. 338).
4.
Sémitologue, subst.Synon. de sémitisant (infra dér.).Des philologues et sémitologues de Leningrad (Agence télégraphique juive, 23 oct. 1986, p. 3, col. 1).
Prononc. et Orth.: [semitik]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1812 adj., ling. (Mozin-Biber: langues sémitiques); 1882 subst., ling. (Bach.-Dez.); 2. 1831 adj., ethnol. (Michelet, Hist. romaine, t. 1, p. 179: la race sémitique). Empr. à l'all.semitisch (1781, A. L. Schlözer ds J. G. Eichhorn, Repertorium für biblische und morgenländische Litteratur, t. 8, p. 161: diese Sprache, die ich die Semitische nennen möchte), dér. de Sem (cf. sémite). Fréq. abs. littér.: 81.
DÉR.
Sémitisant, -ante ou sémitiste (vieilli) ,subst. et adj.(Celui) qui étudie les langues et les civilisations sémitiques, qui en est spécialiste. [Flaubert sort de son expédition en Afrique] avec l'estime des doctes archéologues et des savants sémitisants, flattés dans l'objet de leurs études (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 4, 1862, p. 94). [semitizɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t], ou [semitist]. 1resattest. a) 1862 sémitisant (Sainte-Beuve, loc. cit.), 1875 (P. Bataillard in R. crit. d'hist. et de litt. t. 18, p. 203 ds Fonds Barbier), b) 1872 sémitiste (Littré Add.); de sémite, sémit[ique], a suff. -isant (-iser*), cf. arabisant, hébraïsant, b suff. -iste*.