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PROPAGER, verbe trans.
A. − Empl. trans.
1. Multiplier par reproduction. Le fruit (...) a pour objet principal de fournir des semences fertiles qui puissent remplir les intentions de la nature en propageant les plantes (Baudrillart,Nouv. manuel forest., t.1, 1808, p.61).La greffe sert encore à multiplier certaines espèces qu'il serait souvent très difficile de propager par tout autre moyen (Carrière,Pépinières, 1878, p.76).
P. métaph. Les poètes aussi (...) propagent les espèces qu'ils ont glorifiées, favorisant leur expansion [des plantes] (Arnoux,Calendr. Fl., 1946, p.149).
2. Transmettre de proche en proche; étendre une zone de diffusion. Ce mouvement, propagé le long de l'allée, jetait les premiers sortis contre les larges poitrines des gardes de police (A. France,Île ping., 1908, p.230).Mais essayez au moins, dit Tarrou en souriant, de ne pas propager volontairement le microbe (Camus,Peste, 1947, p.1347):
1. Certes quelques reflets hantent ce coeur de l'eau; Mais toute chose en y descendant se déflore, Toute chose recule et devient incolore, Y propageant un froid d'absence et de tombeau Et comme une douleur d'adieux qui diminue... Rodenbach,Règne sil., 1891, p.54.
3. Au fig. Diffuser dans le public une rumeur, une information, une croyance, des idées, etc. Propager des connaissances, une mode. Avec lui, combien de ses confrères, chacun selon ses propres moyens et dans la zone de son influence, n'auront-ils pas également propagé la doctrine de leur commun maître? (Bremond,Hist. sent. relig., t.3, 1921, p.426).L'école philosophique du despotisme éclairé, celle qui avait soutenu Choiseul et Maupeou, avait disparu; le libéralisme mis en vogue par la littérature et propagé par l'exemple américain la remplaçait (Bainville,Hist. Fr., t.2, 1924, p.22):
2. Bientôt, abandonnant le cas particulier de son évêque, il «donnait une grande ampleur au débat»; expression usuelle dans la langue parlementaire pour signifier une énumération copieuse de tous les ragots propagés par la presse. Vogüé,Morts, 1899, p.194.
B. − Empl. pronom.
1. Se multiplier par voie de reproduction. Regardons dans quelles circonstances une plante ou une espèce de plantes, l'oranger, par exemple, pourrait se développer et se propager sur un terrain (Taine,Philos. art, t.1, 1865, p.51).Une Fougère p.ex., se propage lorsque ses spores se disséminent (Plantefol,Bot. et biol. végét., t.2, 1931, p.476):
3. Pour ne parler que des oiseaux, l'honnête manchot des mers polaires, sous l'influence de très dures fatalités naturelles, s'est propagé comme il a pu. Et la nature indulgente l'a dispensé de choisir et de plaire, dispensé de nid et de chant, dispensé d'esprit. Michelet,Journal, 1856, p.316.
2. S'étendre progressivement en s'éloignant de la source. Maladie qui se propage. Comme les impressions reçues par les extrémités nerveuses se propagent avec lenteur [chez les flegmatiques], ils n'ont ni la vivacité, ni la gaieté brillante, ni le caractère changeant du sanguin (Stendhal,Hist. peint. Ital., t.2, 1817, p.53).Le stimulus se propage de proche en proche dans la plante (Plantefol,Bot. et biol. végét., t.1, 1931, p.418).
PHYS. La lumière se propage par ondes; la vitesse à laquelle se propage le son. Ondes centimétriques et au-delà (3000 à 30000 MHz; 10 à 1 cm et au-delà). Elles se propagent comme les rayons lumineux (Arnaud1966).
3. Au fig. Se répandre, se diffuser. Dès que le tocsin, lancé par volées des tours Notre-Dame, eut trouvé des échos dans les clochers des environs, l'alarme sauta de distance en distance pour se propager dans tous les sens; la campagne s'arma (Gozlan,Notaire, 1836, p.246).Les informations s'embellissaient en se propageant. Dans les journaux étrangers, elles s'agrémentaient de contresens (Rolland,J.-Chr., Amies, 1910, p.1098):
4. Aucune science, pas même la statistique, ne peut rendre compte de la rapidité plus que télégraphique avec laquelle les nouvelles se propagent dans les campagnes, ni comment elles franchissent les espèces de steppes incultes qui sont en France une accusation contre les administrateurs et les capitaux. Balzac,Paysans, 1844, p.226.
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔpaʒe], (il) propage [pʀ ɔpa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1480 estre propagié de «être issu de (par voie de reproduction)» (Baratre infernal, B.N. 450, fo52 rods Gdf. Compl.), v. aussi DG qui fournit un autre ex. tiré du même ouvrage; 2. a) phys. 1752 propager (en parlant du feu, de la lumière) «répandre, étendre, multiplier» (Trév.); 1752 se propager «id.» (Trév. Suppl.); b) 1762 propager (une race) «multiplier par reproduction» (Diderot, Lettre à MlleVoland du 2 sept. ds Littré); 1771 se propager (Trév.); c) 1770 propager (des erreurs) (Raynal, Hist. phil., VI, 18 ds Littré); av. 1780 se propager (des erreurs) (Condillac, Hist. anc., III, 2, ibid.); d) 1771 propager (une maladie) (Trév.); 1771 se propager (ibid.). Empr. au lat. propagare «provigner, perpétuer, faire durer». Fréq. abs. littér.: 791. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1194, b) 610; xxes.: a) 1172, b) 1309. Bbg. Gohin 1903, p.324.