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PIÉGER, verbe trans.
A. − [Le compl. d'obj. dir. désigne un animal/une pers.]
1. [Le compl. d'obj. dir. désigne un animal] Chasser, prendre au moyen de pièges. Piéger un fauve. En revenant de piéger des renards, un matin, Gaspard s'arrêta aux Escures (Pourrat, Gaspard,1930, p.86).
Empl. abs. Va donc voir si cette vieille garce d'Anselmie n'aurait pas une ou deux perdrix. Je sais qu'elle piège (Giono, Roi sans divertiss.,1947, p.199).
P. anal. [Le suj. désigne un animal et, en partic., une partie de son corps] L'animal se cramponne avec deux de ses bras (...) et les trois autres bras sont dressés perpendiculairement à la surface du fond et piègent les particules vivantes ou mortes transportées par les courants au voisinage du fond (J.-M. Pérès, Vie océan,1966, p.102).
P. ext. [Le compl. d'obj. dir. désigne une pers. ou un ensemble de pers.] User de ruses, de traquenards pour capturer quelqu'un. (Dict. xxes.). Cambrioleur, voleur qui s'est fait piéger par la police.
P. anal. On téléphona aux gendarmes qui furent enchantés, eux. N'étaient-ils pas las de piéger les automobilistes! (La Varende, Pays d'Ouche,1934, p.152).
2. Au fig. [Le compl. d'obj. dir. désigne une pers. ou un ensemble de pers.] Mettre dans l'embarras, dans une situation sans issue. Elle avait cru piéger le géant, mais c'était lui qui avait gagné (Druon, Lis et lion,1960, p.216).
Empl. factitif pronom. Se faire, se laisser piéger.La bourgeoisie française du XIXesiècle (...) ne s'est pas laissé piéger par le joli monde de la capitale et de la mode (Le Point,21 mai 1974ds Gilb. 1980).
B. − [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose] ART MILIT. Munir (un engin) d'un dispositif spécial destiné à le faire exploser au moment où l'on tentera de le rendre inoffensif. (Dict. xxes.). Piéger un engin, une grenade, une mine.
Part. passé en empl. adj. Engin, obus piégé (Dict. xxes.).
[P. méton.] Piéger une maison, une voiture. Y dissimuler un engin explosif. L. a piégé un transistor pour que les cambrioleurs de sa maison soient blessés et identifiés (Le Point,10 juill. 1978ds Gilb. 1980).
Part. passé en empl. adj. Colis, lettre, valise piégé(e); maison, voiture piégée. Certains (terroristes) achevaient la fabrication de deux livres piégés. Un troisième volume, déjà amorcé, dut être confié au spécialiste du déminage (Le Figaro,27 déc. 1973ds Gilb. 1980).
C. − PHYS., part. passé en empl. adj. [En parlant de particules chargées] Pris dans un champ magnétique et tournant autour des lignes de force de ce champ (d'apr. Sc. 1962). Électrons piégés dans un champ magnétique turbulent, entourant notre galaxie (Schatzman, Astrophys.,1963, p.128).
Prononc. et Orth.: [pjeʒe], (il) piège [pjε:ʒ]. Conjug. v. abréger. Étymol. et Hist. 1. xiiies. [date du ms.] piegier «faire tomber dans un piège» (Gautier de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, II, ch.9, 483, var. ms. B); à nouv. en 1875 (Le Soir, 18 déc. ds Littré Suppl. 1877); 2. 1962 piéger une mine (Rob.). Dér. de piège*; dés. -er.
DÉR. 1.
Piégeage, subst. masc.a) Chasse au moyen de pièges. En Sologne, les animaux de rapine et de proie ont en partie disparu, à la suite de piégeages (Vialar, Fusil,1960, p.149).Le piégeage peut être utile dans certains cas. On ne peut le nier. Mais il faut être circonspect: piéger ne signifie pas détraquer! (Rustica, 28 oct.-3 nov. 1981, no618, p.39).P. métaph. L'amour n'est point une chasse à cor et à cris (...) l'amour, c'est un piégeage (La Varende, Amours,1944, p.162).b) Art milit. [Corresp. à piéger B] Action de piéger. (Dict. xxes.). [pjeʒa:ʒ]. 1reattest. 1894 (Sachs-Villatte, Französisch-deutsch supplement Lexikon ds Quem. DDL t.20); de piéger, suff. -age*.
2.
Piégeur, subst. masc.Chasseur qui utilise des pièges. Or, si le piégeur allait faire ses différentes manipulations avec des souliers de cuir, il est certain que le loup éventerait sa piste (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p.28).Au fig. Personne rusée. Le garde était trop fin, trop piégeur, trop traqueur pour ne pas admettre (La Varende, Gentilsh.,1948, p.230). [pjeʒoe:ʀ]. 1reattest. 1908 (J. Aicard, Maurin des Maures, I, p.4 ds Quem. DDL t.13); de piéger, suff. -eur2*.
BBG.Dub. Dér. 1962, p.30. _Quem. DDL t.9 (s.v. piégeage).