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PAPYRUS, subst. masc.
A. − Roseau composé d'une grosse racine rampante et d'une longue tige nue, à section triangulaire, portant une touffe de minces feuilles et une fleur en ombelle.
BOT. Plante angiosperme monocotylédone de la famille des Cypéracées, que l'on trouve notamment au Moyen-Orient, dans le sud de l'Italie et au Gabon. Nom sc. Cyperus Papyrus. Comme si la nature eût destiné cette contrée [l'Égypte] à devenir la source des lumières, elle y avoit fait croître exprès le papyrus pour y fixer les découvertes fugitives du génie (Chateaubr., Essai Révol., t.1, 1797, p.187).Tout le jour nous avons circulé entre les îles; certaines abondamment boisées, d'autres couvertes de papyrus et de roseaux (Gide, Voy. Congo, 1927, p.700).Les riverains se servirent des roseaux qui poussaient sur les bords, les papyrus, et on confectionnèrent des embarcations dès la fin du néolithique (P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p.30).
B. − P. méton.
1. Feuille constituée par la superposition de deux couches pressées de fines bandes de tiges de cette plante, l'une horizontale, l'autre verticale, séchée et poncée, utilisée par les Égyptiens de l'Antiquité pour la confection de leurs manuscrits; ensemble de feuilles collées bout à bout. Il grelotte sous une méchante tunique, tout en gardant à sa main un rouleau de papyrus (Flaub., Tentation, 1874, p.38).La forme actuelle de la presse représente (...) une révolution d'outillage humain analogue à l'invention des hiéroglyphes et des cunéiformes (...), à l'exportation du papyrus égyptien dans le monde grec, à l'éviction du papyrus par le parchemin au IVesiècle après J.-C. (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p.218).
2. Manuscrit dont le support est un papyrus; texte de ce manuscrit. Papyrus et parchemins; papyrus égyptien, grec, latin; papyrus documentaire, littéraire. L'examen des papyrus mathématiques égyptiens nous révèle cependant des résultats intéressants. On y trouve des problèmes arithmétiques exigeant déjà un certain raisonnement (Gds cour. pensée math., 1948, p.228).Jamais, somme toute, collection de papyrus n'avait présenté apparence aussi parfaite. Tous les écrits que réunissent nos treize volumes sont en copte (Philos., Relig., 1957, p.42-6):
. ... tu nous as fait venir du fond des chambres secrètes, où, sous des plafonds constellés, à la lueur des lampes, nous rêvons, penchés sur des papyrus indéchiffrables, agenouillés devant les stèles hiéroglyphiques aux sens mystérieux et profonds... Gautier, Rom. momie, 1858, p.324.
Prononc. et Orth.: [papiʀys]. Att. ds Ac. dep. 1762. Rob., pour le sens de manuscrit: ,,Les spécialistes emploient, parfois, le pluriel latin`` (papyri). V. également Marrou, Connaiss. hist., 1954, p.70. Mais Ac. 1935, Littré, Rob. et Lar. Lang. fr.: des papyrus. Étymol. et Hist.1. 1562 bot. (Du Pinet, Pline, Hist. du monde, t.1, p.511); 2. 1800 (Boiste: papyrus, papier du Nil); 1819 «feuille pour écrire préparée à partir de cette plante» (ibid.); 1805 «manuscrit écrit sur une de ces feuilles» (Courier, Lettres Fr. et Ital., p.681). Empr. au lat. papyrus terme de bot. «feuille; écrit», lui-même empr. au gr. π α ́ π υ ρ ο ς terme de bot. L'angl. papyrus est att. aux sens 1 dep. 1388 ds NED, 2 dep. 1727-41, ibid. Fréq. abs. littér.: 106. Bbg. Thomas (A.). Variétés étymol. Romania. 1899, t.28, pp.197-199.