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PALATIN1, -INE, adj. et subst.
A. − HIST., adj. et subst.
1. MOY. ÂGE et HIST. MOD.
a) Palatin, (comte) palatin. Conseiller du souverain; dignitaire ayant certaines charges dans le palais du souverain. La Cour du Roi (...) où figuraient de hauts prélats, les grands officiers de la couronne, et certains palatins, gens de l'hôtel, clercs ou laïques (Faral,Vie temps st Louis, 1942, p.28):
. L'invincible empereur s'écria: «Lâcheté! Ô comtes palatins tombés dans ces vallées, Ô géants qu'on voyait debout dans les mêlées, (...) Olivier et Roland, que n'êtes-vous ici! (...)» Hugo,Légende, t.1, 1859, p.196.
b) En partic. (Saint Empire romain germanique)
(Comte) palatin. Personnage exerçant sa souveraineté sur une circonscription ayant le titre de palatinat. Comte palatin du Rhin. Parmi les princes qui régnaient en Allemagne au commencement du treizième siècle, il n'y en avait point de plus puissant ni de plus renommé que Hermann, landgrave ou duc de Thuringe et de Hesse, et comte palatin de Saxe (Montalembert,Ste Élisabeth, 1836, p.1).
[À partir de 1356] (Comte, électeur) palatin. Un des sept princes-électeurs, exerçant sa souveraineté sur le Palatinat. Son gendre l'électeur palatin, élu roi de Bohême, avait perdu sa couronne; il avait même été dépouillé de ses États héréditaires, du Palatinat (Guizot,Hist. civilis., leçon 11, 1828, p.22).L'empereur Rodolphe de Habsbourg et le palatin Frédéric Iery ont été grands, victorieux et formidables (Hugo,Rhin, 1842, p.121).
(Princesse) palatine. Épouse ou fille de l'électeur palatin; plus particulièrement Anne de Gonzague (1616-1684) et surtout Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722). Cette même palatine (...) a été plus tard la cause de la guerre (Hugo,Rhin, 1842, p.329).Importance souveraine de cette relation de Descartes avec la princesse palatine Élisabeth (Barrès,Cahiers, t.14, 1922, p.89).
Adj. Relatif à un comte palatin du Rhin, plus particulièrement à l'électeur palatin, à sa famille. La maison palatine. Les soldats de Louis XIV violèrent à Spire les sépultures impériales, et, à Heidelberg, les tombeaux palatins (Hugo, Rhin, 1842, p.311).
2. Subst. masc.
a) En Pologne, gouverneur de province. Arborons la devise du palatin de Posnanie (Robesp.,Discours, Guerre, t.8, 1792, p.109).
Au fém. Épouse de ce gouverneur. Saint-Pierre vivait près d'elle au milieu des starostines et des palatines, dans ce monde qui joignait la vivacité de l'Europe à la magnificence de l'Asie (A. France,Génie lat., 1909, p.216).
b) En Hongrie, vice-roi, chef suprême de la justice. Il n'y eut que le palatin de Hongrie qui n'abandonna point ces vaillans et malheureux chevaliers (Barante,Hist. ducs Bourg., t.2, 1821-24, p.193).
B. − Plus rare
1. Subst. masc. plur. et adj. Du Palatinat, région d'Allemagne.
a) Subst. masc. plur. Personnes originaires de cette région ou qui y habitent. L'arrivée successive d'Allemands, d'Irlandais, de Flamands, de Palatins et de Français (Crèvecoeur,Voyage, t.3, 1801, p.289).
b) Adj. Relatif à cette région, à ses habitants. Militants de la liberté palatine (Barrès,Cahiers, t.14, 1923, p.252).La rive palatine du fleuve [le Rhin] (De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p.154).
2. Adjectif
a) Relatif à un palais, qui appartient à un palais (v. palais1). Les mosaïques de la Chapelle Palatine à Palerme (Du Bos,Journal, 1924, p.121).Au côté du centre religieux proprement dit, s'élevait le grand palais de Motecuhzoma II, avec ses bâtiments à toitures plates et ses vastes salles hypostyles capables d'accueillir quelque 3000 personnes. Mais de ces gigantesques édifices palatins (...), il ne reste, hélas, aujourd'hui plus aucun mur (Géo, mars 1984, no61, p.93).
b) Relatif au Mont Palatin, une des sept collines de Rome. Vers l'époque où Grégoire le Grand brûlait la bibliothèque palatine (Faure,Hist. art, 1912, p.256).La vieille Louve palatine (Rostand,Vol Marseill., 1918, p.130).
Prononc. et Orth.: [palatε ̃], fém. [-in]. Att. ds Ac. dep. 1694; 1694 et 1935 sans fém. Étymol. et Hist. 1. 1256 adj. se dit d'un seigneur ayant une résidence qui a le titre de palais et où il rend la justice (doc. juill. ds Layettes de l'Ec. des Chartes, t.3, éd. J. de Laborde, p.312a: Huguom, conte palatin de Borgoigne); spéc. ca 1265 à propos du Saint Empire (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, I, 93, p.75); av. 1615 subst. «seigneur du Saint Empire qui jouait auprès de l'empereur le rôle de conseiller» (E. Pasquier, Les Recherches de la France, éd. 1665, p.90); 2. se dit d'un seigneur titulaire d'une charge ou d'un office dans le palais d'un souverain a) 1306 subst. au fém. (doc. ds A. Giry, Hist. de la ville de St-Omer, p.451: Nous Mahaus, contesse d'Artois et de Bourgoingne, Pallatine et dame de Salins); 1384 au masc. (Cart. de Flines, 15 mars, DCLX, p.675 ds Gdf. Compl.); b) 1596 adj. (Hulsius); 3. 1685 Princesse Palatine titre d'Anne de Gonzague, épouse d'Édouard de Bavière, électeur palatin (Bossuet, lettre du 4 juill. ds Corresp., éd. Urbain-Lévesque, t.3, p.104 d'apr. J. Truchet, éd. des Oraisons funèbres de Bossuet, p.243); id. maison palatine «dynastie souveraine du Palatinat» (Id., Oraison funèbre d'Anne de Gonzague, éd. J. Truchet, p.262); 4. 1842 adj. «qui se rapporte au palais» ici, celui des comtes palatins du Rhin (Hugo, Rhin, p.294). Empr. au lat. médiév. palatinus (comes) «(comte) palatin» (ixes.), aussi subst. dans le même sens (xie-xiies.) et au fém. (palatina «comtesse palatine» au xiies.; ds Nierm.); palatinus signifiait en lat. class. «officier du palais impérial» (subst.) et «qui se rapporte au palais impérial» (adj.), proprement «du mont Palatin», et est dér. de palatium (palais1*). L'a. fr. palaïn et pal(l)asin, pal(l)azin etc. (ds Gdf. et T.-L.) sont issus de palatinus, le second avec influence de palais1*. Voir FEW t.7, pp.488-489a. Fréq. abs. littér.: 288. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1245, b) 71; xxes.: a) 91, b) 68.