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ONIRIQUE, adj.
A. − Du rêve, qui a rapport au rêve (dans le sommeil ou à l'état de veille). Activité, état, vie onirique. Partout, dans les contes [de Tieck], le songe nocturne tient une grande place, mais toujours il fait l'effet d'un «rêve dans le rêve» et se mêle à l'ambiance générale, qui est tout entière celle des aventures oniriques (Béguin,Âme romant.,1939, p.229).L'hypothèse de travail de la psychanalyse est que le rêve a un sens, c'est-à-dire s'explique par des causes (...). L'individualité des images oniriques s'explique par l'individualité d'une histoire psychique (Ricoeur,Philos. volonté,1949, p.359).
En partic.
[Appliqué à une oeuvre ou à un créateur] Qui s'inspire des rêves, est inspiré par le rêve. Les peintres «oniriques». Tout un groupe de peintres lassés du réel s'adonnent à l'exploitation plastique du rêve (Arts et litt.,1936, p.18-12).Il ne s'agit pas d'un conte fantastique ou d'un récit onirique, mais d'un texte porteur d'un sens ésotérique profond (Caron, Hutin,Alchimistes,1959, p.146).
[À valeur caractérisante] Qui semble appartenir au domaine du rêve (par son caractère d'irréalité, d'étrangeté, de poésie, etc.). [Dans les salles de casinos] nous sommes loin du monde onirique ou imaginaire dans lequel se complaisent les amateurs de distractions (Jeux et sports,1967, p.453):
. ... il faut que l'acteur accorde son rythme de jeu au rythme de la lumière, au rythme de la musique. Il en était ainsi du jeu de Gérard Philipe, au début du Prince de Hombourg. Sa lenteur et sa fluidité oniriques étaient en parfaite harmonie avec la transparence et l'insensible déploiement de la lumière comme avec le déroulement sans heurt de la longue mélodie. Serrière,T.N.P.,1959, p.154.
B. − PSYCHIATRIE. Qui est relatif à l'onirisme (v. ce mot A). L'électro-choc, recommandable dans certains états confuso-oniriques, n'a rien donné (H. Bazin,Tête contre murs,1949, p.133).[Dans certaines formes de méningite avec troubles psychiques] la phase délirante peut durer quelques jours ou même quelques semaines et se terminer par un coma. Dans d'autres cas, il s'agit de poussées délirantes douces encore appelées oniriques (Quillet Méd.1965, p.361).Le délire onirique est généralement associé à la confusion mentale résultant de la dissolution plus ou moins complète de la conscience, émoussant la perception du réel (Porot1975).
REM.
Oniriquement, adv.En rêve; du point de vue du rêve. [Le dormeur qui a faim rêvant qu'il mange] pourrait évidemment choisir entre se réveiller pour manger ou continuer à dormir, mais opte pour la seconde alternative et satisfait oniriquement sa faim (Freud,Abr. psychanal.,trad. par A. Bermann, 1949, p.34).Du présent, on peut peut-être tout dire, mais du passé! La maison première et oniriquement définitive doit garder sa pénombre (Bachelard,Poét. espace,1957, p.31).
Prononc.: [ɔniʀik]. Étymol. et Hist. 1. 1895 hallucination onirique (Régis, Des Hallucinations oniriques des dégénérés mystiques ds C. R. du congrès des médecins aliénistes et neurologistes, 1894, Paris, pp.260 et 269); 1901 «relatif aux rêves» (Garnier-Del., 2eéd., Maloine ds Quem. DDL t.18); 1903 délire onirique (Nouv. Lar. ill.); 2. 1936 «qui évoque un rêve, semble sorti d'un rêve» (Céline, Mort à crédit, p.399). Formé à partir de l'élém. onir(o)-, tiré du gr. ο ν ε ι ρ(o)-, de ο ν ε ι ρ ο ς «rêve»; suff. -ique*. Cf. angl. oneiric (1859 ds NED), ital. onirico (1899 ds Prati).